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lundi 9 juin 2008

Alligato Gozai Mas*

Ca y est je l’ai fait ! Je suis allée au Japon, à Tokyo pour, officiellement, refaire mon visa et, officieusement, visiter la ville et rendre visite à mes coupines.


Tout d’abord mon programme :

Visites, visites et visites. Je crois qu’avec Linda on a à peu près fait le tour des quartiers à voir ABSOLUMENT à Tokyo : Shinjuku, le quartier « rouge » avec les jeux d’arcades à foison, Omote Sando, les champs Elysee japonais, des temples boudhistes et Shinto, la rue des jeunes exentriques, Takeshita-Dori, Ginza, le quartier des affaires, le parc de Ueno et bien sur la Tokyo Tower.

Quelques commentaires : Pas de doutes, le Japon c’est bien comme on le dit hyper moderne et très organise. Les rues sont propres comme un sous neuf, j’entends par là pas un mégot par terre, pas un chewing-gum collé sur le trottoir, pas un papier jeté dans la rue. Les gens s’alignent parfaitement dans le train, sont hyper disciplinés, bref une révolution par rapport à l’Inde (qui je dois l’avouer m’a manqué malgré tout)

Le quartier des affaires est impressionnant : de très grands building, tout plein de femmes et hommes d’affaire, un immeuble dédié aux nouvelles technologie de Sony, bref l’image même que j’avais du Japon au travers de mes cours d’histoire. A côté de ça, il n’est pas rare, dans les temples, de croiser des femmes en Kimono allant prier. Deux choses m’ont particulièrement marquées : Tout d’abord le style des gens. J’aurais pu me poser sur un banc et regarder les gens passer devant moi pendant plusieurs heures. Un vrai magazine de mode : entre les jeunes filles et les jeunes garçons à la pointe de la mode (mais vraiment à la pointe de la pointe), ceux habillés de façon très très excentriques (type poupée ou gothique romantique) et les femmes/hommes d’affaires très très classes, autant dire que je m’en prenais plein les mirettes.

Deuxième chose : les toilettes. Alors là je dois dire que j’ai été bluffée. En effet, j’ai pu pratiquer les meilleures toilettes du monde. La best de la best : toilette avec siège chauffant, douchette a cul (oui oui comme en Inde au niveau du concept) réglable et chaude, avec jet de différentes intensité et direction ajustable. Bruits de cui-cui quand on lève la lunette accompagnés d’une jolie lumière bleue (possibilité dans les moins high-tech de mettre un bruit de chasse d’eau pour masquer ses propres bruits) et autour de cette merveille, à disposition, cotons-tiges, cotons, tampax, bonbons et plein d’autres truc mais c’était tellement d’émotion que j’ai oublié.

Un point très important : la nourriture ! Ô bœuf chéri et surtout Ô sushis de mon cœur, je vous aime !

Au niveau culturel, nous avons visite le musée national de Tokyo et assisté à une exhibition artistique biannuelle (et la plus grosse d’Asie) avec plus de 2500 stands d’artistes du monde entier, des spectacles etc. Le Design Festa. Grandiose.


Et, moins culturel, mais tout aussi intense au niveau sensation : la soirée Karaoké tant attendue. Je n’ai même pas de mots pour exprimer le bonheur intense ressenti lors de cette explosion vocale hors du commun face à tant de chansons chéries. Un TRES grand moment suivi, dans la foulée, par une visite du marche au poisson de Tokyo.

Pour finir, je crois que ce qui a notamment rendu mon voyage si magique, c’est le fait de pouvoir voir mes deux coupines de Bretagne (pas vues depuis presque 1 an et encore 4 mois de séparation), prendre des cafés avec elles, enfin bref faire comme en France et ça c’était vraiment cooly funky.

Ah oui seule critique pour Tokyo, faut arrêter de vouloir nous copier, nous français, désolée mais la tour Eiffel c’est à nous et votre pâle copie ne lui arrive même pas a la cheville malgré ses 13 mètres en plus !


Ah oui aussi, mes chers nippons, il fait trop froid dans votre pays.

* Sorry amis japonais, Marion, c’est surement très mal écrit

dimanche 11 mai 2008

Ajanta et Ellora

Pour se changer les idées et sortir un peu de Bombay, nous sommes allés récemment visiter les grottes d’Ajanta et Ellora. Ces grottes sont classées au patrimoine mondial de l’Unesco et honnêtement à seulement une nuit de trajet de Bombay, ça vaut vraiment le coup.

Le week-end commence en fanfare puisque le bus que nous avions réservé s’avère être une arnaque finie. Pour une somme plutôt rondelette, étant donné le trajet, nous avons le droit à un bus tout pourri, sans clim et qui s’est arrêté tous les 500 mètres. C’est donc fourbus que nous arrivons à l’hôtel. 

Après avoir petit-déjeuné, nous nous sommes rendus aux premières grottes, celles d’Ellora. Le site est en fait constitué de plusieurs grottes et d’un temple sculpté dans un seul bloc de pierre. La performance est épatante et le temple très réussi. Sur les 30 grottes hindoues, bouddhistes et Jains nous n’en avons visité que cinq ; le souci majeur étant la chaleur accablante. En effet, avec une moyenne de 40 degrés + air chaud, chaque mouvement étaient comptés. Le guide était vraiment très performant et connaissait vraiment bien ses sujets.






 

Apres cette activité éreintante nous nous sommes relaxés dans un bar-restaurant qui nous a vu partir finalement vers 1h du matin.

Le lendemain matin, direction Ajanta et ses grottes peintes. Même problème que la veille, la chaleur est quasi insoutenable, nous avons pourtant bravé la nature et admiré comme il se doit les belles fresques des temples. Certaines grottes datent du IIème  siècle av. JC.

Après être revenus pour un dernier verre dans « notre » bar, nous avons du reprendre le bus, affronter la chaleur et les chaos et retourner frais et dynamique au bureau quelques heures plus tard. Ce qui n’a bien entendu pas posé de problèmes puisqu’après ces quelques jours d’escapades hors de Bombay, nous pouvons désormais affronter la chaleur et le bruit sans sourciller.






vendredi 9 mai 2008

Voyage au pays des fraises

Comme beaucoup d’indiens, nous avons passé un week-end en dehors de la chaleur et de la foule de Bombay, dans une station Hill répondant au nom de Mahabaleshwar. Comme pour toutes ces destinations proches de Bombay et situées dans les hauteurs, l’attraction principale consiste à admirer le paysage du haut des « montagnes ». Mais à Mahabaleshwar ce n’est pas tout ! Cette ville est réputée pour produire les meilleures fraises de l’Etat.

 Nous avons commencé notre visite par une ballade en pédalo sur le lac, puis une visite complète des plus fameux points de vues de la station Hill, coups de soleil en sus. Les paysages sont époustouflants, d’après les plus globe-trotter d’entre nous, il paraîtrait que les paysages s’apparentaient assez à ceux des grands canyons. Evidemment les photos ne rendent rien comparées à la réalité, mais voici, tout de même, une petite idée.





Tout ceci fût, bien entendu, ponctué très régulièrement de dégustation de jus de fraises, de fraises à croquer, de fraises à la crème et tout autres mets à la base de ce divin fruit. Le lendemain après avoir fait un mini caprice auprès des autres pour faire du cheval, j’ai eu ce que je voulais. Comme d’habitude, je me suis tapé le ptit jeune fougueux, mais c’était quand même bien sympat’ puisque j’ai pu galoper presque tout le temps.
 
Seul petit hic, ma monture étant nerveuse, je devais avoir un monsieur cheval derrière moi pour l’arrêter une fois qu’elle était lancée. Le hic n’est pas là, le hic c’est que j’ai surpris le monsieur cheval m’empoigner le sein à deux reprises. Je lui ai dit que c’était des choses qui ne se faisait pas, mais bon… Je suis française, donc facile, donc ce que je dis ne compte pas…
Bref après moult jus et une cargaison de fraise sous le bras, nous voici repartis vers notre home sweet home bombayite. Le trajet du retour ne fut pas de tout repos, puisqu’il faisait environ 40ºC dehors et le pire c’était que l’air que nous pouvions avoir à la fenêtre en faisait 58 ! Un vrai sèche-cheveux. Ca promet pour la suite…

lundi 3 mars 2008

Kathmandu, hippies hippies yeah

Kathmandu, un nom plein de significations... On pensait hippies, on pensait babas cool et en fait Kathmandu ce n'est pas que ça. C'est aussi une très jolie ville que l'on a pris plaisir à visiter.
Mais avant d’arriver à Kathmandu, je vais d’abord parler de l’évènement malchanceux que nous avons eu (un par post, j’avais prévenu). En repartant de Chitwan, nous prenons un mini van pour Kathmandu. Après une heure de route, nous sommes immobilisés. Nous regardons un peu ce qu’il se passe, et il s’avère qu’il y a un énorme embouteillage devant nous. Apparemment, il y a eu, plus loin, un accident avec un/des mort(s). On ne saura jamais ce qu’il s’est réellement passé. Bref nous voilà donc sur le bord de la route avec quelques autres centaines de personnes. Ce qui aurait pu être un calvaire s’est transformé, finalement, en bon moment. Nous nous sommes retrouvés à pique-niquer en face d’un paysage superbe, chanter des chansons avec les voitures de devant accompagnés à la guitare par des jeunes bien équipés et papoter avec les gens autour. Bon j’avoue que l’embouteillage ayant duré 6h, les deux dernières heures furent un peu longues…






DSCF1936
envoyé par agathelapatate

Après une bonne nuit réparatrice et un bon petit déjeuner, nous voilà partis pour visiter les lieux phares de Kathmandu. Et oui on ne reste malheureusement qu’une vraie journée.
N’oublions pas que lorsque je dis visiter, j’entends aussi faire du shopping (on ne détruit pas la pouffe en moi comme ça). Conclusion tant en matière culturelle qu’en matière de shopping, cette ville est formidable.
Je commence par la futilité : vous voyez les magasins « ethniques » en France qui vous vendent un porte-monnaie à 75 euros ? Et bien à Kathmandu, c’est les mêmes sauf qu’ici c’est 75 roupies népalaises (soit moins d’un euro). Autant dire que mes racines roots/babos/bohème sont ressorties au quart de tour et me voilà en train de dévaliser la ville (j’exagère, en fait j’ai juste acheté quelques babioles et un manteau).
En ce qui concerne le culturel, soyons un peu sérieux tout de même, nous avons visité Durbar Square, l’ancien QG des hippies. C’est une place où ils se retrouvaient tous, très chargée en temples, statues divines etc. Il y en a de toutes les époques et, coup de chance, nous avions pris un guide qui s’est avéré être passionnant. Nous avons appris tout sur la déesse Khali et ses réincarnations multiples (une petite fille la représente jusqu’à la puberté après avoir passé une tripotée d’examens naturels et sur-naturels), sur le buddhisme et sur la religion hindoue et le Nepal en général.
Ensuite place à la visite d’une Stupa (encore !) qui se situait, pour changer, en haut d’une centaine de marche. On n’oublie pas la pauvre Charlotte dont la cheville était encore branlante bien que partiellement rétablie. Décidemment, il y a plus de marches au Nepal que sur toute la muraille de Chine.


Après ce rude effort, nous arrivons enfin à Swayambunath ou encore appelé « Monkey temple ». Et c’est là qu’il faut faire un petit effort de réminiscence de posts précédents : Aurélie est un peu la reine des singes ou tout du moins une très très grande fan. C’est donc armée de noix de cajou qu’elle a approché tous les singes présents dans les alentours (et y en avait beaucoup). Et, encore une fois, un singe malintentionné l’a attaqué, mais ce n’est pas ça qui effraie notre blonde préférée ! Je fais mon ironique, mais bon évidemment moi aussi je disais « hey moi aussi je veux donner à manger aux sinsinges !! tu me donnes des noix de cajous, dis steuplé !! … Je peux en avoir d’autres ».
Revenons à ce monument sacré. Il est assez impressionnant puisque très imposant, il est, de plus, doté d’une magnifique vue sur Kathmandu et pour finir, un musée le juxtapose avec diverses sculptures de buddha, différentes selon les pays et les époques. Seul hic de cette visite : Alors que certains moines buddhistes vivent dans cette Stupa, tout autour, c’est un vrai marché : des souvenirs en tout genre type moulins à prières miniatures, musique pseudo tibétaine, petits buddhas et j’en passe… Ce qui fait que le lieu sacré ressemble plus à un centre commercial qu’à un lieu de recueillement.
Pour finir la journée : une soirée en compagnie de la hollandaise de Chitwan, à jouer au… je vous le donne en mille : billard !
Le lendemain, après la session shopping, nous prenons des taxis pour l’aéroport. Le Nepali-chauffeur essayait de nous expliquer pourquoi c’était cher aujourd’hui. On a compris au moment où on s’est retrouvé devant une barricade, puis après l’avoir contournée devant une autre. En fait, le gouvernement Népalais (qui est provisoire de surcroît, mais je ne m’étendrais pas là-dessus, si vous le désirez vous trouverez tout ici ) avait augmenté le prix de l’essence dont des émeutes partout dans la ville. Nous avons donc du terminer le chemin pour l’aéroport à pieds, les voitures ne pouvant réellement pas passer. C’était marrant, bien qu’un peu flippant. On a eu notre avion sans soucis (c’est aussi parce qu’on n’avait pas ramené de drogue. En effet avis aux inconscient, les valises sont scrupuleusement reniflées par un chien, et je ne pense pas que ce soit pour trouver des truffes) .
Back in MUMBAI !

vendredi 29 février 2008

Chitwan ou à la conquête du tigre perdu

Continuons donc ce récit palpitant de notre périple au Népal. Après avoir entre-aperçu les montagnes, nous continuons notre quêtre d'air pur et frais et de sensations fortes dans une immersion au sein d'une réserve naturelle, Chitwan. But annoncé : voir un tigre, se baigner avec des éléphants et jouer à Indiana Jones dans la forêt.

Après un très très long voyage en bus ou le mot bringuebaler prend tout son sens, nous arrivons dans un hôtel proposant pension complète, bungalows charmants et visite de la réserve.
Dès notre arrivée et après un en-cas de viande séchée (Charlotte bien qu'ayant presque récupéré l'usage de sa cheville tente/nous fait tenter encore des expériences hors du commun) nous partons pour une première visite des alentours. Sur le chemin nous croisons un rhinocéros. Mes compagnons ont donc pu se gausser devant mon sens inné de l'équilibre lors de l'escalade d'un arbre pour admirer cette bête féroce. Après de longs débats houleux nous concluons à un vrai rhinocéros et non à un "faux" rhinocéros attaché au bout d'une laisse.
Le lendemain, nous faisons une petite ballade en pirogue sur la rivière qui passe par-là, principalement pour voir des canards et des aigrettes, autant dire "vive le dépaysement".
Après s'ensuit une courte escapade dans la jungle parmi les hautes herbes, dites à éléphant où l'on apprend à reconnaitre les crottes de rhino (cela dit assez impressionnantes par leur taille gigantesque) et enfin visite du "elephant breeding center" ou, pour les non anglophones, centre d'élevage des éléphants. On a pu s'extasier devant des éléphanteaux sooooo cute qui était finalement les seuls en liberté. Les autres éléphants avaient adopté un balancement d'autistes qui montrait, mieux que n'importe quoi, leur joie de vivre. En effet, ces petites bêtes étaient attachées par les 2 pattes avant à une chaîne, à un pylône. Comme j'ai un peu mûri depuis ces 10 dernières années je n'ai pas pleuré, mais j'étais triste.

Comme rien ne nous arrête, nous nous sommes tout de même rendus au bord de la rivière pour assister à la baignade des éléphants. Et parce que nous sommes des jeunes gens téméraires, nous avons fait plus qu'assister à la baignade, nous y avons participé.
Pour résumer, ça fait un peu peur, parce que l'éléphant, malgré ses 7 tonnes, se jette dans l'eau telle une loutre. Sinon c'est marrant quand même et puis j'ai appris plein de choses : la peau de l'éléphant est très épaisse et plutôt rugueuse au toucher, les poils de l'éléphant ne lui donne pas la douceur escomptée, bien au contraire, étant donné qu'on peut assimiler un poil d'éléphant à une tige d'étain (si si souvenez vous des cours de techno ou collège, c'est ce qu'on utilise pour les soudures) et, pour finir, l'éléphant est très très fort (on était 3 sur son dos et il a même réussi à nous soulever, une à une quand même, avec sa trompe).

Nous avons fini cette journée par un safari en jeep, dans la jungle pour voir des tigres avec notre fameux guide, l'homme-à-l'humour-d'un-gamin-de-7-ans (je ne m'étend pas sur la blague de toute l'après-midi : "HERE A TIGER", quand y'en avait pas).

Au final, on a vu des biches, des rhinos, plein de crocodiles avec la gueule ouverte sur leurs grandes dents et vachement près de nous même qu'on a eu, un peu, une montée d'adrénaline à un moment et... un tigre !!! Ok elle était dans un enclos, parce que c'était une mangeuse d'homme et que bizarrement les gens du village d'à côté en avait marre de se faire bouffer la nuit, mais tout de même ! Objectifs atteints !

Après une soirée en compagnie d'une charmante hollandaise, que nous retrouverons plus tard à Kathmandu, nous nous réveillons à l'aube pour une dernière visite du parc à dos d'éléphant cette fois. Encore des rhinos, une démonstration de communication "éléphantale" consistant principalement en de sonores barrissements et la chance de faire du galop d'éléphant.
Notez la qualité indéniable de la vidéo (de moi bien sûr)

Ensuite direction Kathmandu !
Suite et fin au prochain épisode.

vendredi 15 février 2008

Nepal - Pokhara, un panorama sur l'Himalaya

Après les nombreuses péripéties que nous avons traversées, nous voilà enfin arrivés à Pokhara. Pokhara est très réputée pour ses nombreux treks et surtout ses points de vue à couper le souffle sur l'Himalaya. D'ailleurs, la terrasse de notre hôtel en possède un, tant mieux pour Charlotte qui ne pourra, bien évidemment pas, nous accompagner en béquille sur les montagnes.

Après un réveil tardif, nous prenons un bateau pour traverser un lac et arriver en bas de la montagne où se situe la Stupa, c'est-à-dire un temple Buddhiste, nommé World Peace Pagoda. Toujours avec mon reste de pseudo-bronchite, je me suis rendue compte que la capacité à randonner ne se transmettait pas par les gènes. En effet, accompagnée de ma trekkeuse du dimanche préférée, je nomme Aurélie, nous avions bien 100 mètres de retard par rapport aux autres.
Heureusement, comme eux aussi sont des trekkeurs du dimanche, ils faisaient des pauses assez (voire très) régulièrement.
A mi-chemin, nous faisons donc (encore) une pause et nous rencontrons un petit papi qui transporte une grosse cargaison d'herbes séchées jusqu'à sa petite échoppe en haut de la montagne. Nous faisons pseudo connaissance avec lui, même s'il ne parle pas un mot d'anglais et nous pas un mot de son patois (je ne saurais dire lequel).
Allez savoir pourquoi, mais la deuxième partie du chemin était encore plus difficile que la première, même le papi avec son chargement était en meilleur état que nous. Après tant d'efforts, nous y voilà, la stupa est impressionnante, elle affiche 4 buddhas différents, correspondants aux 4 différents style selon les régions (Thaïlande, Nepal etc.).
Et n'oublions pas le panorama qu'offre ce site sur la ville de Pokhara et sur les monts Anapurna. SAUF que pas de chance, depuis que nous sommes arrivés, le brouillard persiste dans la ville. On fait quand même une petite prière pour que le temps se lève le lendemain, dernier jour à Pokhara et on enchaine sur un repas saint de trekkeurs : chips, gâteaux et bières.
Après la descente, nous visitons les lieux touristiques de Pokhara, c'est-à-dire le village tibétain, des gorges (encore des montées et descente, ça n'en finit pas !). Coup de chance, sur le chemin du retour on tombe sur une fête traditionnelle avec danse Nepali, musique Nepali...

Le soir, nous profitons de ce que ce pays ne soit pas hindous pour aller manger à la maison du steak, où j'ai failli pleurer de bonheur ! Un bon steak saignant avec de la sauce et des frites, comme à la maison mais avec le goût de la rareté en plus. Un vrai bonheur.

Le lendemain, nous nous levons à l'aube pour se rendre (en voiture, donc avec Charlotte) au point de vue le plus haut de Pokhara qui offre un magnifique panorama sur l'Himalaya. Après une attente d'une heure où je suis transie de froid malgré mes 8 pulls, ma couverture et mes grosses chaussettes (je ne suis plus habituée à avoir des températures inférieures à 25 degrés je vous le rappelle) le soleil se lève enfin sur.... le brouillard ! Nous sommes décidemment maudits. On aperçoit, tout de même, très brièvement des pics.
Après un petit déjeuner typique qui ressemble vraiment au paradis des vacances à la montagne, recouverts de 5 couvertures supplémentaires prêtées très gentiment par la dame du "restaurant" , nous abandonnons encore une fois Charlotte et sa cheville foulée pour gravir les derniers mètres (kilomètres ?) qui nous sépare du pic. Et là joie et bonheur, après une pause rafraichissements (ça y est du coup, c'est quand on se met à faire du sport que le soleil tape), le brouillard se lève et nous pouvons enfin admirer un paysage à couper le souffle.

Revigorés par les splendeurs de la nature nous entamons la descente de la montagne. Comme nous ne nous sommes, quand même, pas attelés à de vrais treks, le chemin est relativement bien aménagé. C'est donc une espèce d'escalier géant, à savoir tout de même que les marches sont irrégulières, pleines de cailloux et vraiment abruptes. J'ai découvert des muscles dont je ne soupçonnais même pas l'existence... Et pourtant je ne me plaignais pas trop.
Nous avons agrémenté le parcours de nombreuses pauses, dont des pauses pour admirer le paysage au soleil devant des rafraichissements qui nous ont fait passer des moments exquis.
En revanche j'ai commencé à me plaindre, quand notre guide, très sympa au demeurant, nous a fait passer dans le lit d'une rivière asséchée. Pour ceux qui auraient du mal à se représenter le "chemin", c'est une sorte d'énorme éboulis de grosses et moins grosses pierres, glissant et très escarpé.
Après un petit passage dans une boulangerie et l'achat d'un gros morceau de fromage local (j'adore ce pays), nous avons retrouvé Charlotte pour un goûter Nepali-franchouillard sur la terrasse de l'hôtel.
Encore une bonne soirée et départ à l'aube en bus pour Chitwan, une réserve naturelle où l'on peut voir des tigres, des rhinocéros, des crocodiles et plein d'autres bêtes dans leur milieu naturel...

lundi 4 février 2008

On a jamais été aussi près du Nepal...


En vacances depuis presque 1 mois, je reviens d'un voyage mémorable au Nepal. Ponctué chaque jour de contre-temps, blessures, acte manqué etc. ce voyage s'est malgré tout très bien passé. Outre le pays, je pense que l'équipe de choc que nous étions a beaucoup contribué au succès de ce périple.

Accompagnée de mes 3 charmants collocs ainsi que de Constance (ma colloc actuelle) et Nicho (membre influent de la communauté des francais à NMIMS), nous avons donc entrepris de découvrir le Nepal en faisant une étape, tout d'abord, à Benares.

C'était donc la deuxième fois que je découvrais Benares. Nous sommes retournés dans la guest house que j'avais précèdemment testée, la Shanti Guest House. Toujours aussi fascinant, j'ai retrouvé les mêmes sensations étranges devant les corps en train d'être incinérés, et l'ambiance si particulière qui règne à Benares. Seuls changements : nous sommes arrivés en plein dans un festival, celui des cerf-volants. On pouvait donc voir à toute heure de la journée le ciel rempli de cerf-volants.

Nous avons également eu une attaque d'un gros singe vert (mutant?), qui s'est tout simplement jeté sur notre table, après avoir visité toutes les tables de la guest house. Après une expulsion en douceur, à l'aide d'eau froide, nous avons donc pu récupérer notre table renversée, environ 2 litres de thé+café renversé partout... Heureusement que dans un instinct de survie primaire, j'avais emporté mon plat avec moi.


Départ de la guest house vers la gare, direction le Nepal. Juste avant une petite photo de groupe souvenir. Et c'est là que le premier drame (et le plus gros) se provoque : Charlotte regardant guillerettement la photo en question se prend les pieds dans le tapis et PAF se foule la cheville. Impossible de repartir. Notre séjour à Benares se prolonge donc d'une journée composée principalement de billard, Cible (Olivier Mine), singes et achat de béquilles.
la fameuse photo

Après une nuit fort agréable dans le train, nous voici arrivés à la gare la plus proche de la frontière avec le Nepal. Sauf que tout le monde dort encore. Charlotte se réveille et voit le train vide, elle réveille donc la troupe en fanfare, le temps de se préparer et ... le train redémarre ! Il se dirige certainement vers la station de nettoyage des trains. Nous sautons donc du train en marche avec Charlotte et ses béquilles. Au milieu des rails, Charlotte choit une nouvelle fois, cette fois sans grandes conséquences si ce n'est une cheville un peu plus douloureuse. S'ensuit un parcours du combattant pour arriver jusqu'au bout de la gare puis pour en sortir. Charlotte a une vitesse de pointe d'environ 20 mètres par minutes (c'est pas les mêmes béquilles qu'en France).
On arrive ensuite sans trop de soucis à la frontière du Nepal, formalités administrative réglées en 5 minutes, frontière traversée en tuk-tuk et bookage d'un minivan direction Pokhara et d'un hôtel sur place.

Arrivés à mi-chemin de Pokhara, il fait nuit, nous sommes sur des routes de montagne, notre chauffeur semble pressé d'arriver, nous chantons à tue-tête des chansons francaise, bref tout roule. Jusqu'au moment ou BAM (décidemment que d'onomatopés dans ce post) accident ! Un gros 4x4 déboule et nous cogne sur le flanc de la voiture. Un peu plus et je serais actuellement dans un fauteil roulant, mais finalement seulement un bout de tôle en moins, un feu cassé et une bonne rayure ; 3 heures aussi de plus pour arriver, avec un passage au comissariat, le chauffeur est complètement paniqué à l'idée de devoir payer les réparations.

Enfin, une demande de mariage plus tard de la part du chauffeur, nous y voilà !

On a jamais été aussi loin au Nepal...