mardi 30 octobre 2007

Clairon in India - 3 : Benares

C'est donc à Benares que nous sommes ensuite allées. Benares (ou Varanasi) est située au bord du Gange, c'est donc pour cela qu'elle revet un caractère sacré. En effet, faire ses ablutions dans le Gange lave de tous les péchés, ainsi la personne peut se libérer du cycle des renaissances. En gros la religion hindoue dit que ses fidèles se réincarneront jusqu'à atteindre le Moksha, c'est à dire de nombreuses fois. Si j'ai bien compris, plus ta vie est malsaine, plus tu te réincarnes et vise-versa, quand tu es Brahman (caste la plus élevée) tu es à la fin de ton cycle de réincarnation. Les sadhu vivent dans le seul but d'atteindre le Moksha, il y en a beaucoup à Benares.

La ville est principalement composée de ghât (marches amenant jusqu'au Gange) où, du matin au soir, on peut voir des indiens faire leurs ablutions, se laver, laver le linge etc. De même c'est aussi la piscine pour les nombreux bovins vivant à Benares.

Mais ce n'est pas tout, Benares est également très connue pour ses "burning ghât", c'est à dire les crémations au bord du Gange. Pendant la cérémonie, qui a lieu 24h/24, 7j/7, les hommes déposent le corps enroulé dans un linceul chatoyant sur les flammes où il est censé se transformer complètement en cendre. Les femmes ne sont pas acceptées car leurs pleurs empêchent l'âme du défunt de monter au nirvana. Car la crémation à Benares permet également de briser le cycle des réincarnations. Seules 5 groupes de personnes de sont pas brulés, car il peuvent déjà aller au paradis : les femmes enceintes, les brahmanes, les morts par morsure de cobra, les lépreux (?!) et les enfants de moins de 10 ans. Ceux-ci sont jetés directement dans le Gange sans être brulés (fleuve le plus pollué du monde).

Pour arreter un peu l'historique et en arriver un peu plus à nous, nos impressions et anecdotes, il est déjà bon de noter que nous étions dans une guest house/hôtel à recommander absolument : La shanti guest house : pour 75 roupies chacune (1€50) nous avions le droit à une chambre avec sdb tout à fait correcte, et des ballades le long du gange en bateau gratuites ! De plus la vue était vraiment folle.

Quelques anecdotes en vrac, car nous ne sommes restées que 3 jours mais ils ont été bien remplis :

  • Les crémations ne sont pas tristes, c'est solennel, mais les couleurs, la lumière de cette ville rende le spectacle serein. On sent que finalement, malgrè la perte d'un proche, la famille est heureuse de rendre service au défunt. En revanche, nous avons vu une femme dont la famille ne devait pas avoir suffisament d'argent pour acheter la quantité nécessaire de bois pour sa crémation. Du coup, son linceul avait brûlé et laissait apparaitre sa tête et ses jambes, le reste du corps étant calciné. De même, quand on se promène dans la rue, on voit beaucoup de brancards transportant des morts enveloppés, sauf qu'une fois c'était un enfant, porté par son père et là c'était très choquant !
  • Le soir, il y a des pooja (prières) destinées au fleuve très spectaculaires. Un grand moment de spiritualité.

  • J'ai été voir un astrologue, par curiosité, qui m'a bien arnaqué et qui m'a dit n'importe quoi tout en prenant un ton très solennel : par exemple il m'a prédit 4 enfants (quelle blague!).
  • On a enfin vu un fakir (bon il charmait vite fait les serpents, mais quand même)
  • Les gens sont hyper accueillants, ils nous font visiter la ville et puis forcément après ils nous emmènent dans leurs boutiques, mais au final ca reste sympa et on a pu faire de belles rencontres.
  • Clara s'est fait répété qu'elle avait une tête d'indienne (?!) et que nous ressemblions à des soeurs !!!
  • On a fait la rencontre de Sunil, un autochtone, qui nous a accueillis chez lui et où ses soeurs nous ont offert un repas et des bracelets. Vraiment ils étaient d'une gentillesse asez incroyable et ils étaient complètement désinteressés. Ils vivaient dans une minuscule maison à 5, mais tous les matins ils se réveillaient avec une vue à faire palir de jalousie le moindre agent immobilier.
  • Après nos déboires avec l'avion, nous avons du prendre le train pour rentrer à Bombay, c'est-à-dire 28h de train... Comme on a bien de la chance il a fallu qu'on tombe sur le compartiment avec la bande de potes qui avait décidé de profiter au mieux de ce voyage : ils ont donc picolé, parlé jusqu'à tard dans la nuit et puis surtout on était vraiment des animaux de zoo pour eux. On a donc vu un homme arriver avec sa caméra et qui nous a ordonné de nous mettre sous la lumière parce que bon quand même il voyait rien. 2 personnes sur la dizaine parlait un anglais approximatif, le reste c'était uniquement de l'hindie. Donc plusieurs fois, pendant que Clara m'abandonnait lachement pour dormir, j'ai eu le droit a une phrase en hindi en me regardant droit dans les yeux et tout le monde qui explose de rire après. Celà dit, ils étaient vraiment très gentils, ils m'ont offert 1000 thés, à manger et même m'ont invité à venir chez eux. Et en partant ils nous ont dit en nous serrant la main : "we never forget you" (pour les francophones : nous ne vous oublierons jamais)

lundi 29 octobre 2007

Clairon in India - 2 : Delhi et Agra

Après une "nuit" de deux heures nous prenons donc ce très cher avion direction Delhi. Après une courte attente a delhi et la rencontre de 2 canadiennes qui nous ont finalement suivi, nous prenonsle train pour Agra.
On s'endort et quand on se réveille notre siège s'est fait squatté par une harpie. Clara découvre donc la politesse indienne et le non-sens de la propriété : oui j'ai acheté un ticket pour avoir une place pour moi, mais bon à 4 au lieu de 3 ca passe sur un siège donc le voyage se fera à 4.
Arrivée au Taj Mahal, c'est pourtant la deuxième fois que je le vois, mais j'ai les mêmes frissons.
Bizarrement peu de touristes occidentaux, mais beaucoup d'indiens sur place. On a donc le droit de figurer sur les photos de famille de la moitié des visiteurs du Taj.

Le lendemain on a été dans le Main Bazaar à Delhi. C'est le coin à touristes mais également le coin des affaires en or où le pashmina coute 40 Roupies (80 centimes d'euros) ! On a bien rigolé devant l'étalage de kitscheries dans les magasins.

Clairon in India - 1 : la trans

La belle Clara est venue me rendre visite en Inde pour pouvoir continuer son road trip et le terminer en beauté. Sauf que c'était sans compter sur mon organisation pas forcément au top.

Résultat j'avais acheté tous les billets en faisant bien en sorte que tout s'enchaine au mieux... Mais on a raté le premier train... Donc pour pas pourrir tout le voyage on a été obligées de prendre un billet d'avion dont je tairais le prix tellement il me reste en travers de la gorge. Finalement ça nous a permis de passer une soirée à Bombay et pas n'importe laquelle puisque c'était l'apogée du festival de Durga.
Donc comme apparemment beaucoup de festival, ce jour-ci c'était le jour de l'immersion de la statue de la déesse Durga symbolisant l'éternité, la force et la victoire du bien contre le mal. Pour rajouter un peu d'émotions à la fête, on se rend compte que quelques personnes sont en trans. Après explications on comprend qu'elles sont possédées par cette déesse. Ce sont surtout des femmes mais il y a aussi un garçon. Ils ont du mal à se faire déposséder malgrè des coups et des gros pots d'eau dans la figure. C'est vraiment très impressionant, surtout quand une femme rentre soudainement en trans alors qu'elle a un bébé dans les bras qu'elle ne veut plus lacher.
Clara a pu ensuite rencontrer notre ami unijambiste qui avait l'air passablement drogué, elle a d'ailleurs eu un peu peur.

samedi 20 octobre 2007

Goa

Comment expliquer Goa ? Rien a dire si ce n'est que c'est un des paradis terrestre. Je vais tout de même tenter de retranscrire l'ambiance, puisque notre programme s'est résumé à plage, coktails, scooter et voilà !

Bon il est déjà bon de noter que contrairement à ce que tout le monde pensait, j'ai bronzé ! Et pas qu'un peu en plus. Genre on remarquait que j'avais bronzé c'était pas juste une couleur normale... Bon j'ai tendance à un peu m'appesantir sur le sujet car vous savez combien ca me tient à coeur, alors avec le caractère exceptionnel du fait...
A part ca j'ai retrouvé les sensations de mon bon scooter, une sensation de liberté folle*. D'autant plus qu'on reste quand même en Inde, donc sur le chemin j'ai pris un enfant en stop pour l'amener où il le désirait, on a croisé un troupeau de vaches et c'est donc en serrant les dents (elles ont quand même des grosses grosses cornes les friponnes) qu'on a zigzagué entre les bovins. Et puis ce sentiment de pouvoir tout faire... "On change de plage ?" " Ca marche"... Des vraies de vraies vacances.

Et pour ceux qui ne connaissent pas Goa, c'était le siège des hippies qui s'étaient posés là en rentrant de Katmandu et qui n'en sont jamais repartis. Jamais vu autant de vieux aux cheveux longs (dont un collector qui portait un maillot de bain en string --> connection avec la nature) qui fumaient des pétards et qui gagnent leurs pain en vendant de l'artisanat sur les marchés. Mais j'ai envie de dire que j'ai tendance à les comprendre (ca c'est à cause de mes copines babos du lycée qui se reconnaitront :) ) c'est tellement le paradis là-bas qu'on a pas envie d'en repartir.

* D'ailleurs Touillette ça m'a complètement rappelé nos années scooter et je crois que ca y est je comprends pourquoi tu aimais tant ça ! J'avoue c'est le bonheur d'être sur sa monture, cheveux au vent et une légère brise qui te rafraichit...

jeudi 18 octobre 2007

Kerala - Houseboat

Parce que le voyage a été placé sous le signe de la maladie, après Charlotte c'était à mon tour de chopper un rhume et de me taper un transport avec une bonne fièvre (en plus j'avais aussi un truc dégueu sur la jambe, pour la photo de l'horreur allez voir ici, j'ai peur de choquer les âmes sensible en la publiant ici). Et comme on est très malignes, on a réussi à louper notre arrêt et donc devoir tout se retaper dans l'autre sens...

Bref nous arrivons enfin à destination : le houseboat. Pour remettre dans le contexte (parce que là c'est un vrai foutoir je vous l'accorde), le Kerala est bien connu pour ses nombreux petits canaux le parcourant. Notamment Allepey, notre destination finale, appelée également la Venise indienne. Un des trucs à touriste, que nous avons bien entendu fait, est de partir pour une mini croisière d'un jour et une nuit sur un bateau fait de bambous et autres matériaux éxotiques, le houseboat.

Et là on arrive sur un truc immense que pour toutes les 3 avec 3 personnes à bord (le captain', le cuistot, et le "machiniste(?)" ) avec chambre, salle de bain, salle à manger ouverte sur la mer etc. Après une petite sieste au soleil et un repas succulent en compagnie d'une chèvre funky, nous admirons la rive : Femmes faisant leurs linges dans le canal, gens se douchant, chèvres et vaches attachées, homme triant le poisson juste pêché, tout ça sur un fond de clapotis des vagues sur le bateau...


Et puis il est temps de rentrer. Un peu tristes de partir on ne savait pas ce qui nous attendait à Bombay : un voyage à Goa, une soirée à la fashion week, encore de nouveaux collocataires à poil ou plumes... bref que de péripéties à venir bientôt (ouais je suis une pro du teasing)

Kerala - Varkala

Encore un peu de bus gouvernemental et un train pour se diriger vers Varkala, la station balnéaire du Kerala. Trajet mouvementé puisque Charlotte avait 40°C de fièvre (prochainement les malheurs de Charlotte, ca vaut un post).
On arrive dans notre guesthouse (Johnny cool) où on rencontre le gars qui la tient. Un dreadeux (non non c'était pas fait exprès du tout, je vois pas pourquoi vous pensez à ça...) très sympa, très cool. On s'installe dans cet endroit paradisiaque et pendant que Charlotte agonise dans sa chambre, nous nous installons sur la terrase avec Aurélie pour boire un petit thé. C'est ça le bonheur (pas pour Charlotte bien sûr).

Après la journée a principalement consisté à faire les crèpes au soleil (bon en ft non on a très rapidement pris l'option parasol tellement il faisait chaud), boire des coups face à la mer et manger. En effet Varkal est situé sur une falaise et la "côte"/cliff est remplie de magasins tibétains et de restos conçus pour profiter du paysage.
Charlotte nous a finalement rejoint pour le soir boire des cocktails dans "the place to be", le funky art café. La c'était pas encore la saison donc "the place to be" était relativement morte, mais bon quand même !




Idem pour le lendemain, même programme avec, le soir, dégustation d'un merveilleux poisson au restau "Dolphin Bay".
Ah si, j'allais oublier : Ici c'est vraiment coooool, donc normal si les serveurs en passant prennent un truc dans ton assiette avec leurs doigts pour manger un morceau, ou si un serveur passe toute la soirée avec 2 jumelles blondes puis finalement s'approche de ta table avec un joint dans la main (dur dur le travail).

Voilà, après avoir passé une bonne heure a imaginer qu'on lachait tout pour rester vivre ici, on a du continuer notre voyage... Mais bon ce petit rêve éveillé était bien agréable ma foi.




photos

Kerala - Periyar

Suite de cette aventure, avec la réserve naturelle de Periyar et ses plantations de thés.

C'est dès poltron-minet, que nous avons pris la direction de Periyar. Moyen de transport : ferry puis 10h de bus gouvernementaux. Iil est bon de préciser que les bus gouvernementaux sont des tas de tôles arrangés presque par magie ensemble avec 4 roues. Et le pire c'est que ca roule ! Maintenant de là à dire que c'est confortable il y a un grand pas.

Jugez par vous même, voila l'engin.
Ensuite arrivées là-bas, nous avons profité de notre statut d'étudiante pour avoir pour pas trop cher un pack : voiture, visite d'une plantation de thé et d'un jardin aux épices. C'était vraiment hyper impressionant de voir les femmes rentrant de la plantation avec des énormes sac de thé frais. L'usine de thé (connemara tea) aussi m'a bien marquée puisque je me suis rendue compte que pour faire des sachets il fallait un traitement de 15h seulement du thé frais !

Après une nuit passée dans une cabane, avec petite soirée posée à la clé, nous nous sommes (encore) réveillées à l'aube pour faire un tour en bateau dans la réserve naturelle de Periyar. Programme alléchant : 800km² de terrain avec des tigres, des éléphants et plein de bêtes sauvages à l'intérieur. Résultat on a vu des éléphants et des bisons, bon c'est déjà pas mal d'autant plus que les paysages étaient magnifiques.

Encore une anecdote bien drôle (comme toujours ici bien sûr)! Aurélie est vraiment l'amie des singes, à tel point qu'on doit avoir environ 150 photos de ceux-ci sur nos ordinateurs... Celà dit en sortant du bateau, elle lance une noix de cajou à un singe qui a décidé, par la suite, qu'une seule n'était pas suffisante. Il a donc entrepris d'essayer de l'étrangler avec son pashmina tout en lui grimpant dessus jusqu'à ce qu'elle lache sa prise. Très marrant, parce que bon on a quand même pas eu peur pour sa vie (à Aurélie hein, les singes ca peut être bien méchants...)

Kerala - Départ et Cochin

Après une petite passade de mal du pays, j'ai eu un peu de mal à me remettre à mon blog. Mais devant tant d'appels au non-abandon, je vais tacher de rattraper mon retard. D'autant plus qu'il s'est passé mille choses depuis le dernier post. Pour commencer un voyage d'une semaine, entre filles au Kerala.

Déjà anecdote peu intéressante mais relativement marquante pour nous autres, les non-satisfaits de la bouffe indienne : A l'aéroport, nous avions toutes une petite fringale. Je dis (comme on le dit si souvent par chez nous) j'ai trop envie de.... hot dog. Bon pour moi ca revenait au même que de dire j'ai trop envie de fromage de chèvre, c'est à dire absolument pas réalisable. MAIS on fait 20 mètres et là, bim ! Un stand de hot dog apparait devant nos yeux ébahis... Un moment de pur bonheur.

Arrivées à l'aéroport de Cohin on fait la rencontre de 2 israëliens fort sympathiques avec qui nous avons, par la suite, bu une bière. il faut savoir que dans cette ville, les licenses de bières sont délivrées avec parcimonie. C'est pourquoi, pour éviter les réprimandes de la police, les taverniers servent la bière dans une théière avec des mugs...


Cochin, pour ma part, j'ai pas tellement aimé : très très touristique et la ville ne vaut pas le nombre de touristes. Si quand même rendons lui ce qui lui est dû : les chinese nets, sortes de gros carrelets à bras qui pêchent pleins de poissons dont de très drôles, sont vraiment sympas.
Le soir, nous avons assisté à un spectacle de kathakali. Bon alors soyons honnêtes, le maquillage dure 1h30 et est méga impressionant, mais le spectacle... J'ai pas réussi à rentrer dans le côté artistique et j'ai trouvé ca chiant. Beaux costumes celà dit et à voir...


Photos