vendredi 31 août 2007

cinéma

Depuis quelques jours nous avons décidé de nous reprendre en main et de bouger un peu au lieu de rester cloitrer chez nous. Notre appart est vraiment très agréable à vivre...

Comme nous n'avons jamais cours l'aprem, mais juste le matin et le soir de 6h à 21h, hier nous nous sommes motivées, avec Aurélie, pour aller voir un film hindie. Heyy Babyy qui est donc une reprise éhontée de "3 hommes et un couffin" mais version indienne avec une histoire d'amour, un humour très répétitif et puis forcément les dialogues en hindi.


Cinéma hyper chic, forcément on est dans un quartier bourge, mieux que les cinémas de Vannes (C'est dire!) nous nous installons à nos places réservées avec des pop corns sucrés (parsemés de pop corn au fromage et spicy popcorn). La lumière s'éteint et un message apparait sur l'écran : "stand up for the national anthem" et avec pour fond le drapeau indien au vent, l'hymne nationale hurle dans les hauts-parleurs, toute la salle est debout. Y a même un vieux qui est au garde-à-vous (enfin je suis pas sure que c'est le nom de la position mais en gros il a la main sur le côté de la tête). Après avoir regardé une petite bande annonce d'un film qui promet gros au niveau niaiserie et kitsch, le film commence. Assez surprenant le début, puisque finalement, les 3 mecs sont en boîtes et là c'est le défilé de poufs avec les culottes et porte-jaretelles qui dépassent tellement la jupe est courte, arrosage de t-shirt blancs au champagne et tout le tintouin. Une critique du film le disait très bien : "ce film est réservé aux citadins, certaines scènes pouvant paraitre choquantes".
Après c'était une cascade d'humour très très répétitif genre la scène où ils doivent changer la couche du bébé : on les voit être dégoutés bien 15 fois. Ou alors la scène où ils demandent à leur nombreuses ex si elles sont la mère du bébé et où, immanquablement ils se prennent des baffes superbement bruités (type bruitage power rangers). La scène dure environ 10 minutes...
Bien sûr les acteurs surjouent complètement, ils font des grimaces à rester coincés dans les courants d'air, on assiste à des scènes d'anthologie complètement improbables : des mamans font les courses dans le rayon bébé et forcément c'est toutes des bombes en mini-jupes qui sortent les seins...
Rien que pour vous un petit condensé des moments les plus mémorablement niais du film :
  • Les 3 mecs ne savent plus quoi faire du bébé, ils décident de l'abandonner devant une porte d'église. Ils vont boire une bière après et là une pluie diluvienne commence à tomber. Pris de remords ils reviennent sur le lieu du crime et là le bébé est tout bleu, le couffin remplie d'eau, bien glauque. bref je résume un peu parce que ca commence à se faire longuet, mais le bébé guérie évidemment et là ils se mettent à genou devant lui et une lumière venu du ciel illumine le bébé et une musique censée être hyper émouvante à fond les ballons (perte d'1/10ème de l'audition à la sortie du film)
  • le meilleur moment reste la scène de sexe avec bien entendu des gros plans sur des mains, les visages... Et à la fin énormissime moment où la nana pleure d'émotion d'avoir pu gouter aux joies de l'amour...
Finalement c'était un bon film pour commencer, puisque les acteurs ponctuaient les dialogues en hindi de quelques phrases en anglais (comme ca on pouvait suivre un minimum), c'était pas LE film de bollywood classique avec uniquement chant et danse et en plus on a quand même rigolé et les chansons sont pas mal finalement. Au programme, pour la suite, film typique de Bollywood dans une petite salle de quartier.

un nouveau collocataire

Maintenant que vous avez un apercu de ce à quoi ressemble notre appartement, il est temps pour moi de vous présenter notre (feu) nouveau collocataire...

Un soir, tout était tranquille chez nous, comme à notre habitude nous étions vissés sur notre ordinateur. J'étais personnellement en train de téléphoner sur le balcon quand, soudain, j'entends des cris suivis de AGATHE! AGATHE! affolée, je me précipite sur les lieux du crime pour savoir de quoi il retourne. Et là Charlotte m'annonce qu'elle a vu un rat monter dans ma chambre... c'est donc armé de courage, de baygon et d'un balai que Nico part faire une expédition dans ma chambre (normalement j'aime les rats, mais pas quand ils sont sauvages, qu'ils ont la rage et qu'ils se balladent impunément dans ma chambre). Evidemment pas de trace du rat. On en déduit tous plus ou moins que charlotte a eu une hallucination ou qu'elle a tout simplement confondu avec mon partenaire de chambre : Geko le lézard mangeur de moustique (qui du coup est mon ami).
Tout se re-passait donc tranquillement quand Nicolas lache un petit cri sur-aigu : le rat était redescendu dans la cuisine. Charlotte n'était donc pas folle (personne n'en doutait...) Alors je passe le passage ou tel un gros cliché je suis montée debout sur ma chaise en poussant des cris.

Suite de l'histoire le lendemain, où Nicolas (nommé resp "la bête" --> certains préféraient se cacher la réalité et dire que c'était une souris, mais vu la taille c'était pas possible, d'où "la bête" pour mettre tout le monde d'accord) a été acheté de la mort au rat. Entre temps j'ai regardé Ratatouille je me sentais un peu misérable d'être la cause de la mort d'une adorable petite bête qui pourrait peut-être nous cuisiner un bon steak de temps en temps. Bref le rat a été le sujet de nombreuses plaisanteries dans notre colloc pendant une petite semaine. La dernière en date: ca pue le rat mort dans la cuisine !! (bon comme ca ca parait pas très drôle mais comme on pensait que c'était du jus de poubelle... bon non définitivement c'est pas drôle).
Fin de l'histoire ce matin : Nicolas, dès poltron minet, se rend dans la cuisine ou, malgré son odorat peu performant, il sent une odeur nauséabonde. Il part donc à la recherche de la source de cette odeur (jus de poubelle nettoyé) et en ouvrant le tiroir en dessous du four, il découvre...
... un NID DE RAT avec 1. le nid : nos torchons disparus + des bouts de papiers de gâteaux + un coin cuisine avec la mort au rat, 2. le rat mort en train de se décomposer, 3. des larves en train de le bouffer, 4. un bébé rat encore vivant. Il a donc tout jeté à la poubelle (un monstre de courage ce Nico !). Je n'ai rien pu faire pour le bébé rat, je dormais encore... peut-être va-t-il survivre ?
Voila l'histoire de feu notre colloc...

lundi 27 août 2007

notre appart

une petite vidéo que charlotte a pris de l'appart


l'amour en Inde

Comme on le sait tous l'Inde, au départ, c'est le pays du Kama Sutra et de l'apologie des plaisirs. Mais entre temps, la religion hindoue s'est quelque peu durcifiée et les films de Bollywood sont arrivés sur le marché.

impossible à regarder en entier mais ca donne une idée
D'où une niaiserie difficilement concevable dans les relations amoureuses. Pays de l'indépendance féminine et des revendications d'autonomie, la France nous a mal préparé à ce qui nous attend ici. En effet, outre les 80 textos par jour et les déclarations de type :

"Thoughts are many but words are few, I'm always there for you, when things go wrong, don't turn blue, just close your eyes ans say "XXX" where are you ? "

les indiens ont une forte tendance à croire qu'une fille a besoin d'être complimentée 24h/24, de voir son copain à peu près 8 fois par jour et surtout que tout ce qui est niais est sien.
Difficile dans ce cas d'entretenir une relation normale, en tout cas pour moi, j'ai abandonné, trop de pression...
Surtout que normalement les filles ici, quand elles sortent avec quelqu'un c'est pour se marier. Donc elles font des projets dès le début, du coup j'ai eu le droit, dès la première semaine, à un " mais dans 6 mois tu viendras avec moi au Canada". Ce qui a tendance à me refroidir un peu.
Mais il n'y a pas que les filles qui sont fleurs bleues, les garçons également. Je ne peux malheuresement pas donner d'exemple, puisque le copain d'Aurélie a accès à nos blog (d'ailleurs la vie de ce post est en danger et risque de ne pas être de longue durée).

week-end à guhagar

On en rêvait depuis que la mousson se faisait de plus en plus petite (et que donc la température se faisait de plus en plus chaude) : le week-end à la plage (photos) où on peut faire nos crèpes et se baigner à foison. Car oui comble de la frustration, on a la plage a 200 mètres de chez nous mais les égouts se déversent dedans, donc il est vivement déconseillé de s'y baigner.
C'est donc avec une grande impatience, que nous avons rejoint à 2h du matin des francais qui vivent à Bombay ainsi qu'un indien, babloo notre sauveur/guide/négocieur, qui apprend le francais à l'alliance francaise. Et c'est parti pour 6h de jeep à 7 dedans sur des routes absolument indéfinissables tellement elles sont pourries. Résultat on a pas trop dormi.
Mais le bonheur c'était de se réveiller le lendemain matin face à la mer dans un petit port de pêche. On s'est un peu balladé, on a visité un vieux temple avec un indien charmant mais qui hallucinait complètement qu'on ne parle ni hindi ni maharati (la langue locale) évidemment il ne parlait pas anglais donc on a eu pleins de commentaires, surement très interessants, mais qu'on a pas tout à fait compris.

On s'est un peu balladé dans le village et ô miracle, on trouve une cascade. Bah oui on était tout sales ! Donc on s'est fait un petit remake de la pub tahiti pour se rafraichir.
On a ensuite rejoint des francais de l'ESEO à Angers et on a pris le bateau pour traverser l'estuaire et rejoindre notre objectif : Guhagar, petit village de pêcheur avec une plage à perte de vue, des cocotiers et du sable fin (trop fin même il se collait partout, j'en ai ramené 3 kg à Bombay du coup).
Après s'être installé on a commencé notre journée d'activité intense : bronzage, sieste, baignades dans les grosses vagues (j'avais un peu peur à cause de mon expérience de semi-noyade au Cameroun).

Finalement le week-end s'est résumé à peu près à ça tout le temps, sauf que malheuresement la mousson n'est pas tout à fait terminée et a fait capoter notre plan de soirée-feu-bain de minuit et, si on en avait une, guitare.
On a quand même un peu visité le village avec charlotte en se prenant un petit déj sur la plage à base de beignet de patate épicés (ca y est on est des warrior!).

Au retout même problème qu'à l'aller, route toujours aussi pourrie sauf que cette fois en bonus on a crevé au milieu de la route.
Le petit bonheur du lendemain, après une arrivée à 2h du matin chez nous, cours à 8h avec, en prime, un test surprise !!!

vendredi 17 août 2007

Mon anniversaire

Comme vous le savez (presque) tous le 15 août c’est mon anniversaire, mais en Inde c’est aussi la fête de l’indépendance. Jour férié. Donc tout est fermé bars, boîtes y compris. C’est pourquoi, même si ça porte malheur, j’ai fêté mon anniversaire le 14 au soir.

Tout a commencé par une petite party chez nous où tous nos amis indiens étaient conviés. Et là grande surprise : j’ai été couverte de cadeaux (fleurs, un magnifique sac en jean dégueu, vin, chocolats…) bien sûr mes chers colloc ne m’ont pas oublié et j’ai eu le droit à un splendide Ganesh ultra kitsch qui fait de la lumière, une compile de musique indienne et quelques autres petites gâteries.

Et puis bien sûr mon copain indien m’avait amené un gâteau d’anniversaire (à mon nom bien entendu), une sorte de gros amas de crème avec 4 bout d’ananas qui se battent en duel histoire de dire que c’est un gâteau à l’ananas et pas un complément alimentaire pour personnes ayant souffert de la famine (une bouchée = 8kg environ).

(celui de gauche)
Bref toute notre joyeuse troupe s’est ensuite déplacée vers le Poison (la fameuse boîte où on connaît le DJ). Et là on a vraiment rencontré le Bombay paillettes à fond les ballons. Bon déjà en arrivant on a été direct dans le carré VIP (on va pas se mélanger à la populasse quand même !) et j’ai eu le droit à une annonce au micro de DJ Aqeel pour me souhaiter mon anniversaire, un message sur les écrans de la boîte et un petit séjour aux platines en compagnie de notre illustre DJ. Puis quand l’heure de la fin est arrivée (donc 1h finalement) on a pu re-aller dans la V-VIP room comme la dernière fois. Et là pour clôturer une soirée qui m’avait déjà fait prendre 10 bons centimètres de tour de cheville, la boîte m’a amené mon gâteau d’anniversaire ! Entre temps, Nico s’est fait proposé de se faire payer un voyage à Shanghai parce que Dj Aqeel aller y faire un petit tour.

Enfin bref un anniversaire que je n’oublierai pas, après le dernier en Hongrie qui était vraiment fou également l’indien restera dans les annales.

Bref tout ça pour dire que je n’ai pas encore eu le temps de faire le fameux bilan : « j’ai 20 ans et qu’est-ce que j’ai fait de bien dans ma vie ? » Donc pas encore le temps de badder.


DJ Aqeel !!!

La cousine d'Aurélie



Juste un micro-post pour dire que la cousine d’Aurélie et une de ses potes sont venues nous rendre visite 2 jours à Bombay. Et le bonheur elles nous ont ramené des magazines français (Cosmo, Glamour et Public) et du fromage !!! Avis aux visiteurs, prenez en de la graine.

jeudi 16 août 2007

Delhi et Agra

Ca y est on s'est enfin pris un grand week-end pour visiter un bout de l'Inde. Au programme : visite d'Agra avec le Taj Mahal et le fort Rouge et visite de Dehli. Départ le mercredi soir retour le lundi matin. Autant vous dire que si déjà j'ai du mal à être concise dans mes post là ca va pas être possible de tout raconter. J'essaye de faire bref et de ne raconter que les anecdotes les plus croustillantes. L'important est d'aller voir les photos (lien en haut à droite).


17h de train, donc en classe 3 AC (meilleur rapport qualité-prix selon le routard) avec couchette relativement confort' et gôuter, diner, thé toutes les heures et ptit dej'. J'ai fait la rencontre d'un allemand qui partait faire un stage de médecine pendant 2 mois à Delhi dans un centre de santé. Un médecin vient 2 fois par semaine et le reste du temps c'est principalement du social. Courageux ! Il était très intéressant et avait voyagé dans pas mal de pays avant ça.
L'arrivée à Dehli était assez oppressante, on nous le dit dans les guides mais on ne se rend pas compte à quel point on peut être assaillis dès notre arrivée : taxi, restos, hôtels... Une dizaine de personnes nous suivent en nous criant là où il faut aller, en plus il fait une chaleur pas possible, les rues sont bondées... Première impression pas très positive.
Après avoir bu un thé on reprend direct un train pour Agra. Dès notre arrivée nous apprenons qu'il y a un festival avec le Taj Mahal et que les 3 prochains jours l'entrée est gratuite. Excellente nouvelle puisque normalement on aurait du payer 750 roupies (15€).
Après s'être installé à l'hôtel et avoir profité quelques instants de la terrasse avec vue sur le Taj, on prend un pousse-pousse vélo pour se diriger vers le Fort Rouge. Les couleurs sont magnifiques et comme nous avons pris un guide qui parle le français, on peut français un peu l'histoire de la construction des 2 monuments d'Agra.
On prend un pousse-pousse cheval pour aller au Taj. Et là on a beau avoir vu des millions de photos avant, le résultat est estomaquant. On comprend tout de suite pourquoi c'est la première des 7 nouvelles merveilles du monde. Un gars nous suivait tout le long en espérant qu'on le paierait à la fin (finalement on a réussi à lui faire comprendre qu'on avait pas besoin de lui), plusieurs indiens nous ont demandé de se faire prendre en photo avec nous. Le mieux reste de regarder les photos.
Le lendemain matin réveil à 6h pour voir le lever de soleil sur le Taj depuis la terrasse de notre hôtel. J'arrive toujours pas à croire que j'ai pu voir ça! C'était vraiment extraordinaire.
On a ensuite pris le train pour Delhi, mais comme on avait oublié de noter l'horaire on l'a fait au souvenir : 8h30. En arrivant à la gare à 8h15 on a vu que finalement le train était.. à 8h15! Donc on a couru avec nos gros sacs, tout en prenant la montée sans marches. Résultat sorte de course au ralenti de 4 européens tout rouges et suant. Je pense que ça devait être drôle à voir de l'extérieur.
A l'arrivée on s'est complètement fait arnaqué par le taxi qui en plus a crevé... fallait bien que ça nous arrive un jour.
On a passé l'aprem à faire du shopping dans Delhi qui ressemble à un magasin style ethnique version rue, et tout ça pas cher en plus. D'autant plus que charlotte avait un pouvoir de bargain de fou!
Je tiens à préciser tout de même qu'il a fait autour de 39°C toute la journée.


Le lendemain on s'est quand même un peu cultivés. On a pris un chauffeur pour la journée (4€ par personne quand même) et on s'est fait tous les monuments de Delhi:

  • Le fort rouge qu'on a juste vu de l'extérieur parce qu'on en avait déjà vu un la veille
  • un temple jaïn (voir post sur les religions que je vais bientôt faire) qui possédait un hôpital pour les oiseaux. Assez trash tant au niveau de l'odeur qu'au niveau de l'état de ces pauvres bêtes. On a aussi pu aller dans le coin méditation sauf qu'on était avec un gars qui n'arrêtait pas de parler, pas mal pour méditer.
  • Un temple sikh, et comme notre chauffeur était, lui-même, sikh il a pu nous montrer les rituels et nous expliquer un peu le fonctionnement de cette religion. pour l'anecdote, ils se laissent pousser les cheveux toute leur vie et les cachent sous un turban (mais c'est même pas des terroristes !)
  • une mosquée avec un minaret qui surplombe toute la ville, très impressionnant. Par contre les dalles rouges de la mosquée, sous un soleil de plomb, ça brûle les pieds.
  • Dans le contrat du chauffeur il fallait qu'il nous fasse nous arrêter dans des magasins pièges à touristes. Le deuxième était assez fou puisque c'était des tisseurs de tapis du Cachemire; on a donc pu voir comment on faisait un tapis tout en dégustant un très bon thé à la cannelle. Mais bon on a rien acheté quand même (150€ le tout petit tapis)
  • Un temple Baha en forme de lotus ultra moderne. Cette religion (secte ?) prône un rassemblement de toutes les religions, et est considérée comme ONG par l'ONU.
  • Humayun's Tomb le tombeau qui a inspiré le Taj Mahal. 2 anecdotes : 1. on a pu payer le tarif domestic puisqu'on a brandit nos cartes étudiantes (le tarif touriste 300 roupies et tarif domectic 10 roupies) et 2. là-bas on a vu une sorte de biatch qui n'a apparemment jamais ouvert un guide sur l'inde puisqu'elle était presque à poil : mini robe transparente laissant apparaître sa jolie culotte blanche.

Après cette longue journée, nous avons été voir un spectacle regroupant les différentes danses traditionnelles de l'inde. Très bien à part qu'on avait l'impression parfois de regarder le spectacle de danse du village : ils se rentraient dedans, se montraient les pas entre eux au milieu de la scène ... Celà dit on a vu des trucs hyper impressionnants et notre premier fakir. C'était une femme qui marchait sur des sabres, bouts de verres et autres douceurs.


spectacle danse indienne
envoyé par agathelapatate

Le lendemain on a été visité le "Louvre" de l'inde et c'était très décevant, déjà tout était en travaux, les oeuvres étaient très mal disposées mais bon pour 1 roupie (tarif étudiant, soit 2 centimes d'€) on a pu voir les peintures traditionnelles. Ca va ça vaut le coup !

Et avant de partir on a rencontré un allemand qui parcourait le monde depuis 3 ans en compagnie d'une sud coréenne. C'est un messager de dieu. Il parcourt le monde à la recherche de gens de l'amour et nous a prévu la fin du monde en 2016. Ah oui et,bien sûr, il jouait de la guitare, une sorte de revival de John Lenon et Yoko Uno finalement.

Lonavala

J'ai pris un peu de retard pour le blog, il est temps de rattraper tout ça.

Lonavala, premier week-end de voyage pour nous. On y a rejoint Victor là-bas et c'est vraiment pas loin de Bombay (3h de train) donc on commence doucement. Lonavala est une "station hill" c'est à dire un lieu dans les collines où les anglais venaient se rafraichir des chaleurs de Bombay. C'est un endroit très verdoyant connu pour ses beaux panoramas.

A l'aller, on s'était pas vraiment pris à l'avance pour réserver les billets de train, on a donc eu des billets "unreserved", c'est à dire des billets donnant droit à aller dans un compartiment bondé. On a donc choisi de se mettre dans un compartiment couchette (et puis en plus on n'avait pas vraiment compris le système) et forcément on a du payer une amende quand le contrôleur est passé, ce qui fait que nos billets nous ont couté 2-3€ !

Après avoir retrouvé Victor, et s'être installé à l'hôtel, diner d'un thali (plat complet avec du riz, du dhal et plein d'autres plats) nous sommes allé faire un petit tour pour 1. acheter des K-ways, 2. aller boire un verre. En attendant les garcons, nous étions devant l'hôtel, quasi-frigorifiées. On a donc regardé un thermomètre pour voir quelle température montagnarde nous étions en train de braver et là surprise, il faisait 22 degrés. Et malgré notre pull on faisait pas nos fières.

En rentrant à l'hôtel on a rencontré un gars qui est venu dans notre chambre passer la fin de soirée. Comme déjà 2 autres personnes que nous avions rencontré, celui-ci travaille dans le diamant. Il nous a abreuvé de conseils genre "soyez prudents, les indiens veulent vous arnaquer etc." rengaine déjà entendue 50 000 fois.

C'est dès poltron-minet que nous avons pris un petit dej royal avec un buffet (qui ne vaut pas les buffets francais avec oeufs-croissants-céréales-fromage-charcuterie, mais pas dégueu quand même). Petite anecdote en passant, Aurélie qui a un merveilleux accent frenchy a demandé un thé (tea) et 10-15 minutes après un serveur est arrivé tout sourire avec une bonne platrée de frites (chips) !

Ensuite, pour essayer de rentabiliser au maximum notre unique journée à Lonavala, nous avons pris un chauffeur qui nous a emmené dans tous les points phares du coin. On nous avait dit : "allez à Lonavala pendant la mousson c'est le moment le plus beau de l'année" résultat il y avait un brouillard de fou, et comme je vous l'ai déjà dit Lonavala est connu pour ses panoramas... Heureusement il n'y a pas que ça...

On a commencé par aller voir "Busshy Bam" : ce sont des marches qui descendent d'un barrage, et pendant la mousson une chute d'eau dévale les marches et les gens s'assoient dessus pour... en fait je sais pas pourquoi ils aiment autant l'eau, incompréhensible! C'est d'ailleurs assez étrange le rapport avec la pluie est vraiment différent ici. On ne compte plus le nombre de texto terminant par "enjoy the monsoon" et là quand nous étions habillés d'un K-way plus abrités sous un parapluie et encore en essayant de se mouiller le moins possible, eux étaient tout fous, hurlaient de joie et se vautraient presque dans la flotte. La pluie est vraiment vue ici comme libératrice et purificatrice. Et source de philosophie de comptoir : "Time is like a river, u can’t touch d same water twice bcoz d flow tat has passed will not pass again. Cherisch every moment of monsoon, enjoys rain safely" (je commence une collection de texto cucul, elle avance très vite).

Après nous être quand même arrété pour admirer les panoramas (le chauffeur y tenait absolument alors que vraiment on ne voyait rien du tout), nous avons continué la visite par les caves de Kerla. Après avoir monté beaucoup de marches et admiré de beaux paysages, nous avons fait la queue pour visiter un temple. Les gens autour de nous étaient tout fous, ca criait dans tous les sens.


Puis juste avant de rentrer dans le temple les gens se calmaient et tous sans exception faisaient une offrande (fleurs, noix de coco..) dans ces moments là je me sens très conne de n'avoir rien à donner, mais bon dans un sens c'est pas ma religion et donc si je fais pas le signe de croix quand je suis dans une église, y a pas de raison que je fasse une offrande à Shiva ou Krishna. Mais bon tout les regards tournés vers nous et rien à faire que regarder ça reste toujours un peu gênant. Après on a visité les caves proprement dites qui n'avaient rien d'extraordinaire mais bon pas mal quand même.

Pour le retour victor nous a quitté à 15h et comme à cause du brouillard, il n'y avaient plus grand chose à faire, nous avons pris d'autres billets de train plus tôt (toujours en unreserved) sauf que cette fois nous sommes allés dans le compartiment unreserved. On était serrés comme des sardines et n'ayant pas la résistance des indiens, nous nous sommes dit que 3h debout à échanger nos sueurs avec les 5 personnes autour de nous ça n'allait pas être possible. On a donc traversé tout le train pour finalement se retrouver dans les cuisines et là un cuistot nous a pris sous son aile et nous a montré une espèce de petit cagibi où on pouvait poser nos affaires. Finalement on s'est carrément installé dedans, Aurélie sur la poubelle, moi entre 2 étagères.

Et comme on était l'attraction du train, tous les cuistots se sont relayer pour venir nous voir et tenter de papoter un peu (ils parlaient pas anglais, on parlait pas hindi). Sinon on a été pris en photo sur les portables de je ne sais pas combien de types qui hallucinaient complètement de nous voir comme ça. Finalement les 3h de train sont passées très vite.


dimanche 5 août 2007

Mise au point

Oui l'Inde c'est le pays de la spiritualité, de la sagesse, de la pauvreté etc. Et oui c'est vrai on a pas l'impression que ce sont des choses auxquelles j'apporte beaucoup d'importance à travers mon blog. Mais, tout ceci s'explique. La pauvreté et la mendicité sont des choses auxquelles on est confrontés tous les jours, et dans ce blog je raconte que les "fait exceptionnels".
On nous avait tellement dit que l'Inde c'était ultra choquant, qu'on voyait la misère partout, que quand on est arrivés on s'était un peu blindés et on était même presque surpris de voir qu'il n'y avait pas tant de pauvreté que ça (bon c'est Bombay aussi donc ca dépend vraiment des quartiers). On nous avait aussi dit : "ne donnez pas d'argent aux enfants, ils font partis de réseaux mafieux et l'argent y va directement". Donc quand on voyait un enfant, c'était pas vraiment l'enfant qu'on voyait mais MAFIA. Puis là depuis quelque temps, on a un peu relaché notre garde et c'est vrai que de plus en plus ce qu'on voit nous choque. Au début c'était plus les trucs dégueu, genre moignon, brûlures au visage, fausse jambe etc. Mais maintenant c'est vrai que c'est difficile de rester de marbre et de ne rien donner quand tu vois un gamin d'à peine 10 ans passer la serpillère dans le train sous tes pieds, ou quand tu vois un homme qui s'écroule devant toi en toussant comme un damné. Mais ça on en voit tous les jours, et c'est d'ailleurs pour ça que j'aimerais vraiment faire partie d'une ONG. Je pense qu'il n'y a pas une journée où à un moment je me sente pas coupable, particulièrement quand on est en dehors de Bombay. Et encore, on a pas vraiment d'occasion d'être confronté directement à la misère, c'est pas dans notre école qu'on va trouver des gens dans le besoin.
Je crois que le plus choquant ici en fait, c'est le paradoxe. Tu vas dans un quartier chic de bombay mais pour y arriver tu passes par un énorme bidonville qui juxtapose le quartier où tu trouves les pizza hut, mango et cie. Ou alors, on est invités à diner chez un gars dans un quartier chic avec une belle vue sur "band stand" (baie de bombay), c'est à dire une route bien entretenue, des immeubles très cossus etc., et juste en dessous de l'immeuble un petit ensemble d'abris avec des toits en tôles ondulées et des bâches qui servent de murs. Et c'est partout pareil !
Pour conclure, oui on sort, on voit le bombay paillette et on mène un train de vie quasi indécent pour ici, mais non on oublie pas qu'on est en Inde et on réfléchit quand même à ce qui nous entoure.

samedi 4 août 2007

Pourquoi on est des stars

Ca fait déjà plus d'un mois que nous sommes là, et pourtant la même impression de départ subsiste : nous sommes considérés comme des stars.
Déjà, les gens n'arrêtent pas de nous regarder, apparemment c'est surtout parce qu'on est des filles, Nico a testé les ballades sur la plage (où normalement on est assaillies) et personne ne le remarqaut spécialement. Ca commence d'ailleurs à être pesant puisque la discrétion, ici, ne semble pas être une valeur spécialement appréciée.
En dehors de ça et de la facilité avec laquelle on se fait des potes ici (ils viennent direct nous aborder pour nous proposer de sortir ou nous demander de quel pays on vient souvent), on a vécu quelques moments forts qui nous ont étonné et même assez souvent mis mal à l'aise :
  • A Ahmedabad, quand on visitait le musée du temple Swaminarayan, il y avait une queue de fou pour entrer dans une des parties de l'exposition. Et là on se fait alpaguer par la sécurité, qui nous fait passer par les portes menant directement à l'expo sans faire la queue. C'était juste horrible.
  • On était en cours de Marketing un peu à l'ouest parce que c'était à 9h, quand on entend que la prof n'a pas assez de temps pour nous faire cours et que donc le cours serait avec un autre prof, le vendredi soir de 18h à 21h. Autant dire que nos week-end étaient foutus. C'est donc d'un pas décidé que nous allons voir notre coordinatrice pour essayer de lui faire passer que pour nous le vendredid c'était pas génial et qu'en plus y avait un autre cours qui nous interessait blablabla. Là, la coordinatrice semble bien embêtée, en fait c'est parce que c'est vraiment un bon prof le nouveau et qu'elle trouve ca dommage qu'on ne puisse pas en profiter. Donc, ni une ni deux, elle décroche le téléphone, appelle le prof et lui demande de décaler ses cours au mercredi. Et voilà, juste pour 4 personnes elle change le planning de toute la classe.
  • Au niveau des sorties en boite. Déjà de toute façon on passe devant tout le monde (ca fait partie des trucs détestables, tout le monde nous hait). En plus, et là par contre c'était complètement génial, on a passé une soirée avec Dj Aqeel ! Attention c'est l'équivalent de David guetta ici. Donc déjà, comme vous le remarquerez avec le lien, c'est complètement une reprise de Bob Sinclar et c'est aussi un des premiers clips indiens qu'on ait vu (et pis aussi ca se passe dans la fameuse boite, le poison). Il se trouve que Dj aqeel est le proprio de la boite ou on était, et on nous dit que ce soir il est là, donc en tant que bon gros fans, on fait nos hysteriques pour prendre une photo avec lui. Et de là tout s'enchaine, on prend une photo, il nous invite au carré VIP, Nico choppe le numéro de son frère, puis de lui, puis du gérant de la boite, on nous offre des verres et clou du clou on nous invite à l'after (ou fallait se cacher de la police) sorte de lieu surplombant la salle avec des fauteuils style LouisXV très cosy ! Bref on était juste fan d'être aussi privilégiés et aussi d'avoir des entrées gratuites à vie !
Bon là je me la pète complètement, mais à part cette soirée où on a bien rigolé, ca reste quand même des moments hyper désagréables et surtout incompréhensibles (pourquoi un tel culte ?). Ca nous arrange bien assez souvent mais ca reste très injuste, et l'injustice j'aime pas ça !!!

ONG



Bon maintenant ca doit faire déjà 2 semaines que ca s'est passé, mais tout de même je ne pouvais pas ne pas raconter ça. Nous avons été visiter une ONG, pratham, (celle où clarisse et reynold ont travaillé pendant 3 semaines). Prabat, leur amis qui travaille depuis 2 ans dans cette ONG. L'objectif principal de l'assoc est celui de l'éducation. Ils proposent des cours adpatés aux besoins du marché du travail (à savoir l'anglais, la langue locale, le maharati, écrite, maths de base, utilisation de l'ordinateur) à des personnes de 15 à 30 ans environ vivant dans des bidonvilles. En plus de ça ils leurs proposent l'apprentissage de la photo, cosmétique et autres activités plus "fun". Ils assurent à chacun d'entre eux une place ou bien, pour les plus jeunes d'entre eux, une remise à niveau pour qu'ils puissent suivre un cursus scollire normal. Afin de pouvoir faire comprendre l'importance de cette formation aux "étudiants", ils demandent une petite participation aux frais (en moyenne 650 roupies, soit 13 euros pour l'année). A la fin de l'apprentissage, ils donnent un diplôme aux élèves. Pour l'enseignement, les groupes sont composés de 15-20 personnes, ainsi chaque élève peut avoir un suivi personnalisé. De plus, ils ont à leur disposition des logiciels d'apprentissage facilisé pour la "computerisation". C'est une société qui appartient directement à l'association qui crée les logiciels. Du coup, ça permet aux bons élèments en Software de rentrer dans cette boite et d'y travailler après la formation.
Comme l'assoc marche vraiment bien, ils ont diversifié leurs activités et ont mis en place des toilettes aux abords des bidonvilles (et oui ici les problèmes de lattrines sont très importants, les gens chient et pissent dehors et du coup il y a un gros soucis de prolifération de microbes).
Voilà en gros (en très gros même) le côté sérieux de la visite. Pour le côté moins sérieux, dans l'assoc, il y a un studio d'enregistrement ou quelques chanteurs de bollywood enregistrent leurs chansons. On l'a visité, et les gens du studio nous ont quasi forcées (nico était pas là) à chanter une chanson en francais. Résultat on en a chanté 2 (sensualité d'Axel Red et les enfoirés quand même !) qu'ils ont enregistré et qu'ils vont mettre en musique et en faire un cd (malgré le fait qu'on explose de rire au milieu, qu'on se souvient pas des paroles etc.) J'avoue c'était très très marrant (je vais bientôt publier un post sur ce sentiment d'être une star en permanence).
Bon le gros soucis de cette assoc, c'est qu'elle est vraiment très loin de chez nous et que mine de rien on a un programme très chargé. Alors il est, bien entendu, hors de question que je sois en Inde et que je fasse pas partie d'une assoc, mais je pense que ca va être difficile de faire beaucoup pour celle-ci en tout cas. On revoit prabat dans 2 semaines donc je vous dirais ça au prochain épisode.