dimanche 30 mars 2008

Big Brother is watching you

Grâce à un outil formidable d’espionnage, je peux voir le trafic sur ce blog, ainsi que les moyens pour y arriver. En exclusivité, quels ont donc été les mots clés tapés dans google pour parvenir chez moi*. On remarquera que malgré le caractère très peu pornographique de ce blog, j’ai eu le droit à de nombreuses requête de mâles en quête de réconfort : Thailand pute bon marcher (on ne notera pas l’orthographe quelque peu douteuse de cet homme pressé), Grosse pute thai age 40 (Ca c’est de la précision), Mais trans je nique ( même en trans tu arrive à copuler ?), Regarder les culottes blanches toute transparente gratuite (tu as trouvé ton bonheur ici, ne cherche plus), masseuse devetue (tous les bons plans pour avoir du plaisir en Thailande sont là apparement) et pour finir 2 requêtes similaires, Gay kerala inde/Gay cochin inde. Dans la série requêtes très étranges nous avons : Reconnaître poil éléphant, Temps de décomposition d’un rat mort (j’essaye encore d’imaginer quel est l’utilité de ces informations), Comment une overdose arrive (comment es-tu arrivé ici jeune lecteur, je ne sais pas), Blog d’onomatopés (BAM, PAM, ZWIP), Il sent une odeur (c’est souvent ce qui arrive). Nous avons aussi quelques fétichistes de la patate : Stage pour patate, Peau éléphant sur patate ( ???). Dans la catégorie je-ne-sais-pas-écrire le grand gagnant est Spiturealité inde (S-P-I-R-I-T-U-A-L-I-T-E mon ami). Et pour finir des fans : Photo agathe en thailande (j’espère que tu as trouvé ton bonheur), Agathe est bete (Cher lecteur c’est celui qui dit qui l’est).



*Clara je t'ai lâchement copié, je te prie de m'en excuser.

vendredi 28 mars 2008

Ca bosse dur ! (part 2)


Ce qui est sympa au bureau, c'est que toutes les principales religions sont représentées. 2 hindoues, 2 juifs, 1 catholique et 1 musulmane.
Régulièrement et en tout respect de la religion d'autrui, c'est à chacun son tour de présenter des aspects de sa religion.
Autant dire que le sujet de mon orientation religieuse a été très rapidement abordé. A la question, j'ai répondu que j'étais plutôt juive puisque ma mère l'était mais que mon père était également catholique. Mes collègues m'ont donc directement dit : "ahh tu es judéo-catholique". Là il a fallu expliquer en douceur qu'en fait non, je n'étais pas pratiquante voire même pas vraiment croyante... Alors autant le concept d'être juive à tendance catholique était complètement acceptable autant le fait de ne pas être croyante complètement inconcevable : "Non je te demande qui tu vénères !!" J'ai réussi, je ne sais comment, à me dépatouiller à peu près de la situation.
Puis on a parlé mariage, elles m'ont expliqué tout le rituel du mariage en Inde et m'ont donc demandé comment moi j'allais me marier. Et là je n'ai pas eu le coeur de leur dire : "bah tu vas à la mairie, tu signes un papier et on est bon". Je m'en suis sortie en esquivant par la généralisation de type "en France beaucoup de gens sont catholiques et se marrient à l'Eglise comme Brenda (la catholique)"...
Je sais je suis lâche.

jeudi 27 mars 2008

Ca bosse dur ! (part 1)


Depuis un mois maintenant, je suis en stage. C’est une petite structure, pour changer, et l’avantage majeur, que j’avais déjà pu remarquer, est que les liens se tissent bien plus vite. Je me suis donc très rapidement fait deux copines de mes collègues indiennes. Comme une fille reste une fille quelque soit le pays, on papote, on cancane, on parle mode et cheveux bref discussions basiques entre collègues de boulot.

Cependant, grâce à elles, j’en apprends plus sur l’Inde que depuis le début de mon séjour.

Pour commencer la série (elle risque d’être longue) je vais vous conter l’histoire de celle qu’on appellera « Caquette ».

Dès mon deuxième jour dans l’entreprise, elle m’annonçait, la voix emplie de fierté, l’œil brillant qu’elle était mariée, mais pas n’importe quel mariage : « a love marriage ».

Hier, alors que nous étions seules au bureau, elle m’a expliqué plus en détails.

Alors qu’elle flirtait depuis 8 mois avec un garçon en secret, son frère l’appelle quand elle était avec lui. C’était le jour de son anniversaire. Prise d’une soudaine bravoure elle lui raconte tout : le garçon, la liaison qui dure etc. Caquette n’est pas mariée et vient d’une famille de la classe moyenne originaire du Gujerat. Elle vit donc encore chez ses parents et, comme son père est mort, c’est le grand frère qui tient la maison. Après cet épisode téméraire, son frère la convie, accompagnée de son amourette au foyer familial. S’ensuivent donc les présentations officielles avec demande de mariage à l’appui. Un coup de tête me dit-elle, « c’est le destin ».

Une fois seule avec sa famille, son frère, marié d’un « love marriage » également, lui refuse solennellement cette union. Pour elle ce sera un mariage arrangé point barre. Pourtant il est d’une caste supérieure, il a un emploi, une bonne famille… Mais non il est Penjab et vit dans un quartier peu fréquentable à Bombay (attention on ne parle même pas d’un bidonville) et de toute façon la question ne se pose pas, son père aurait préféré un mariage arrangé, ce sera donc un mariage arrangé ! Mais Caquette ne l’entend pas de cette oreille, c’est lui elle le sent, de plus, comme elle, il est mangalic (astrologie) et elle arrive dans la période où les étoiles avaient prédit son mariage. A eux deux, ils organisent toute la procédure du mariage (rôle supposé des parents) : réservation de la salle, traiteur, achat du sari et surtout trouver un toit où ils habiteront après leur mariage. Seule la mère de Caquette la soutient dans cette entreprise, son frère l’a annoncé, il ne viendra pas au mariage et donc le reste de la famille non plus. C’est donc dans un stress permanent qu’ils envoient les invitations, réservent la salle et préparent la cérémonie. 4 jours avant le mariage, ils trouvent enfin un appartement correct, dans un quartier acceptable à un loyer abordable. La veille du mariage, le frère annonce qu’il viendra. D’après Caquette, plus pour faire bonne figure auprès des voisins que pour elle. La belle-famille viendra elle aussi mais avec de menus présents. Le mariage de Caquette n’a pas été le plus beau jour de sa vie, mais maintenant quand elle a l’occasion de raconter son histoire, elle est fière d’avoir été jusqu’au bout. On sent bien qu’elle reste quelque peu traumatisée et que jamais elle ne pardonnera à son frère ou à sa belle-famille. Pas facile d’être amoureuse en Inde…

Et le comble de cette histoire, c’est que Caquette a rencontré son mari par … un site de rencontre ! Quand on vous dit que l’Inde est un pays entre modernité et tradition…

mercredi 12 mars 2008

Etre francaise en Inde

Etre française et blanche en Inde a des avantages comme des inconvénients. Petit bilan après 8 mois de la vie d’une frenchy à Bombay :


Les pours :
- C’est, il faut l’avouer, le fait d’être perçue comme canonissime par à peu près 90% de la population est assez gratifiant.
- C’est avoir la possibilité d’être VIP dans plusieurs endroits sans bouger le moindre petit doigt.
- Je ne le répéterais jamais assez, c’est gagner de l’argent facilement (être hôtesse)
- C’est des gens adorables qui viennent te parler dans la rue pour savoir d’où tu viens, si tu aimes leur pays etc.
- C’est aussi, dans le train, être prise sous l’aile d’une dame indienne qui s’occupe de réserver ta place, qui te demande où tu veux aller et t’indique ensuite quand est ta station et évite au maximum (c'est-à-dire quasiment pas) de te bousculer
- C’est aussi avoir un pouvoir d’achat absolument disproportionné


Les contres :
- C’est avoir un niveau catastrophique en anglais (merci l’apprentissage made in France)
- C’est ne pas supporter une variation de température de plus de 10°C (25°C-35°C)
- C’est se faire beaucoup arnaquer, et ne rien pouvoir y faire
- C’est se faire mater dans la rue 24h/24 , 7j/7 et se faire tripoter dès qu’il y a la moindre opportunité
- C’est croiser ses jeunes voisins dans l’escalier, et dès que je les ai dépassés entendre des ricanements débiles
- C’est Flavien qui doit expliquer aux gars de notre classe (pourtant éduqués normalement) que non, il ne suffit pas de demander gentiment à une française pour qu’elle couche avec toi…

vendredi 7 mars 2008

Mannequin... ou presque

Si j’avais su qu’un jour j’aurais pu dire ça ! Pendant tout le mois de février j’étais donc en vacances. Mais je n’étais pas seulement en vacances, pour mettre un peu de beurre dans les épinards, j’ai travaillé en tant qu’hôtesse. Je ne le rappellerai jamais assez : je ne connais pas un travail aussi bien, où l’on est autant payé à rien foutre. En gros, grâce à ces différents évènements, j’ai pu réaliser deux de mes objectifs avant de partir d’Inde. Et pas les moindres…

Tout a commencé très fort. Le premier évènement était le « global indian TV award », rien que ça. Le but était que, nous hôtesses, nous venions chercher à l’entrée les V-VIP guests et les amener gentiment à leur table. On notera l’organisation de folie avec tapis rouge, rangée de fans (payés pour la soirée) brandissant pancartes et cotillons, une scène énorme avec des décorations type mille et une nuit et surtout le must du must des stars de Bollywood ! Evidemment je n’étais pas capable d’en reconnaître le quart de la moitié, mais apparemment c’était pas du petit grouillot. Le plus de cette soirée était également que nous avons pu être maquillées par des professionnels. Bon comme d’habitude, tout le monde était bien maquillé et moi faut que je me tape du rose pouffiasse sur les yeux… C’est pas grave, c’est quand même cool d’avoir l’impression d’être une star. Au niveau du costume, on nous avait fournit le tout : pantalon bouffant type celui de Jasmine, sauf qu’il était un peu plus ouvert (entendez de la cheville au haut de la cuisse), un petit débardeur avec des strass, décolleté et au-dessus du nombril et pour finir des sortes d’ailes en voile et des fichus à mettre sur les cheveux et sur le bas du visage, le tout complètement doré.

Résultat on a du bosser 2 heures environ, je me suis fait de nouvelles copines et surtout, et je garde le meilleur pour la fin, j’ai vu SHAHRUK KHAN !!! Pour les ignares qui ne connaîtraient pas, c’est la méga star d’Inde. Le gars qui est sur environ une pub sur deux à la TV, sur les panneaux publicitaire etc. Il est partout !!! Non seulement on a pu le voir faire son show à la johnny hallyday avec 50 danseurs, du feu, des cotillons, un tank etc. Mais en plus on a pu prendre des photos tout près de lui puisqu’on avait des accès Backstage !

Ensuite j’ai enchainé des trucs un peu moins bien, type hôtesse pour Budweiser. But : faire la potiche en mini-jupe. Nous avons aussi été avec Aurélie à un mariage. But : faire la potiche en Sari. On n’en avait pas encore fait, mais comme depuis on a été invité, je passe le sujet.

J’ai aussi fait de la figuration dans un film de Bollywood. J’ai rencontré 2 big stars et normalement je suis dans le film, puisqu’étant résidente à Bombay ils m’ont fait tourner dans une scène « clé » du film… Youhou !

Pour finir, très récemment, nous avons été avec Owo, à un défilé de mode. C’était un truc privé, dans un centre commercial (le plus classe pour un défilé, c’est sur, bon choix les gars). Là encore on s’est fait maquillée et coiffée par des pro. Je n’en dit pas plus la photo parle d’elle-même. Je vous laisse également comparer avec les autres et vous vous rendrez rapidement compte qu’encore une fois c’est moi qu’ils ont décidé de barbouiller.

lundi 3 mars 2008

Kathmandu, hippies hippies yeah

Kathmandu, un nom plein de significations... On pensait hippies, on pensait babas cool et en fait Kathmandu ce n'est pas que ça. C'est aussi une très jolie ville que l'on a pris plaisir à visiter.
Mais avant d’arriver à Kathmandu, je vais d’abord parler de l’évènement malchanceux que nous avons eu (un par post, j’avais prévenu). En repartant de Chitwan, nous prenons un mini van pour Kathmandu. Après une heure de route, nous sommes immobilisés. Nous regardons un peu ce qu’il se passe, et il s’avère qu’il y a un énorme embouteillage devant nous. Apparemment, il y a eu, plus loin, un accident avec un/des mort(s). On ne saura jamais ce qu’il s’est réellement passé. Bref nous voilà donc sur le bord de la route avec quelques autres centaines de personnes. Ce qui aurait pu être un calvaire s’est transformé, finalement, en bon moment. Nous nous sommes retrouvés à pique-niquer en face d’un paysage superbe, chanter des chansons avec les voitures de devant accompagnés à la guitare par des jeunes bien équipés et papoter avec les gens autour. Bon j’avoue que l’embouteillage ayant duré 6h, les deux dernières heures furent un peu longues…






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envoyé par agathelapatate

Après une bonne nuit réparatrice et un bon petit déjeuner, nous voilà partis pour visiter les lieux phares de Kathmandu. Et oui on ne reste malheureusement qu’une vraie journée.
N’oublions pas que lorsque je dis visiter, j’entends aussi faire du shopping (on ne détruit pas la pouffe en moi comme ça). Conclusion tant en matière culturelle qu’en matière de shopping, cette ville est formidable.
Je commence par la futilité : vous voyez les magasins « ethniques » en France qui vous vendent un porte-monnaie à 75 euros ? Et bien à Kathmandu, c’est les mêmes sauf qu’ici c’est 75 roupies népalaises (soit moins d’un euro). Autant dire que mes racines roots/babos/bohème sont ressorties au quart de tour et me voilà en train de dévaliser la ville (j’exagère, en fait j’ai juste acheté quelques babioles et un manteau).
En ce qui concerne le culturel, soyons un peu sérieux tout de même, nous avons visité Durbar Square, l’ancien QG des hippies. C’est une place où ils se retrouvaient tous, très chargée en temples, statues divines etc. Il y en a de toutes les époques et, coup de chance, nous avions pris un guide qui s’est avéré être passionnant. Nous avons appris tout sur la déesse Khali et ses réincarnations multiples (une petite fille la représente jusqu’à la puberté après avoir passé une tripotée d’examens naturels et sur-naturels), sur le buddhisme et sur la religion hindoue et le Nepal en général.
Ensuite place à la visite d’une Stupa (encore !) qui se situait, pour changer, en haut d’une centaine de marche. On n’oublie pas la pauvre Charlotte dont la cheville était encore branlante bien que partiellement rétablie. Décidemment, il y a plus de marches au Nepal que sur toute la muraille de Chine.


Après ce rude effort, nous arrivons enfin à Swayambunath ou encore appelé « Monkey temple ». Et c’est là qu’il faut faire un petit effort de réminiscence de posts précédents : Aurélie est un peu la reine des singes ou tout du moins une très très grande fan. C’est donc armée de noix de cajou qu’elle a approché tous les singes présents dans les alentours (et y en avait beaucoup). Et, encore une fois, un singe malintentionné l’a attaqué, mais ce n’est pas ça qui effraie notre blonde préférée ! Je fais mon ironique, mais bon évidemment moi aussi je disais « hey moi aussi je veux donner à manger aux sinsinges !! tu me donnes des noix de cajous, dis steuplé !! … Je peux en avoir d’autres ».
Revenons à ce monument sacré. Il est assez impressionnant puisque très imposant, il est, de plus, doté d’une magnifique vue sur Kathmandu et pour finir, un musée le juxtapose avec diverses sculptures de buddha, différentes selon les pays et les époques. Seul hic de cette visite : Alors que certains moines buddhistes vivent dans cette Stupa, tout autour, c’est un vrai marché : des souvenirs en tout genre type moulins à prières miniatures, musique pseudo tibétaine, petits buddhas et j’en passe… Ce qui fait que le lieu sacré ressemble plus à un centre commercial qu’à un lieu de recueillement.
Pour finir la journée : une soirée en compagnie de la hollandaise de Chitwan, à jouer au… je vous le donne en mille : billard !
Le lendemain, après la session shopping, nous prenons des taxis pour l’aéroport. Le Nepali-chauffeur essayait de nous expliquer pourquoi c’était cher aujourd’hui. On a compris au moment où on s’est retrouvé devant une barricade, puis après l’avoir contournée devant une autre. En fait, le gouvernement Népalais (qui est provisoire de surcroît, mais je ne m’étendrais pas là-dessus, si vous le désirez vous trouverez tout ici ) avait augmenté le prix de l’essence dont des émeutes partout dans la ville. Nous avons donc du terminer le chemin pour l’aéroport à pieds, les voitures ne pouvant réellement pas passer. C’était marrant, bien qu’un peu flippant. On a eu notre avion sans soucis (c’est aussi parce qu’on n’avait pas ramené de drogue. En effet avis aux inconscient, les valises sont scrupuleusement reniflées par un chien, et je ne pense pas que ce soit pour trouver des truffes) .
Back in MUMBAI !