mercredi 5 décembre 2007

On est dans le journal !

Suite à notre boulot d'hôtesse, nous avons eu droit à un article dans le Bombay times (Bon pas vraiment juste dédié à nous, mais mine de rien nous sommes en photo!)

Cliquez sur l'image pour l'agrandir (je suis en bas à droite)

Codification

Ici tout est prévu pour les végétariens. Donc sur chaque aliment, on peut voir un petit carré qui est :
  • vert pour les aliments végétariens (dit veg)
  • rouge pour les aliments non végétariens (dit non veg)
Jusque là rien de compliqué me direz-vous. Mais comme on reste en Inde, une règle a été édictée, elle est donc scrupuleusement suivie. On assiste donc à quelques évidences qui nous font bien rigoler parfois :


Et oui les champignons sont entièrement Veg figurez-vous ! L'huile d'olive et le thé également. En revanche les pâtes au poulet, non... On a même vu une fois de l'eau étiquettée Veg !
C'est bien, on risque pas de se faire prendre en traitre : boire un jus de fruit et en fait... BAM, il est constitué de pied de porc. Ils pensent à tout ces indiens...

lundi 3 décembre 2007

AgriBusiness

Pour une fois, j’ai un cours très très intéressant. A tel point, que je suis pendue aux lèvres du prof pendant 3h. Ce cours d’AgriBusiness, nous parle donc de l’agriculture en Inde. J’ai donc appris plein de choses intéressantes comme par exemple que 50% de l’agriculture est autosuffisante ou que suite à la révolution verte, les terrains agricoles se sont parcellisés et que dorénavant, nombre d’agriculteurs possède moins d’un hectare de terrain cultivable, de même l’Inde importe des produits agricoles pour subvenir à la demande en nourriture, alors que l’Inde produit 14% des ressources mondiales (je crois mais j’arrive plus à retrouver ma source)...

J’ai aussi appris que l’Inde cultivait et vendait des OGM (bon ok j’aurais du être au courant… tout le monde sait que je ne suis pas très cultivée donc pas de surprise !). Donc je ne vais pas m’enflammer sur les OGM, mais bon j’ai été relativement mécontente de me rendre compte que ça faisait 5 mois que je me remplissait la panse d’OGM (bouh c’est mal).

Pas un brin d’éthique en cours, il l’aborde juste en disant que ça peut soulever des problèmes d’éthique (OGM, pesticides tout est mis dans le même panier) mais il ne va pas plus loin. La différence France-Inde montre encore son nez…

Du coup je me suis un peu plus renseignée sur ce sujet en rentrant, et devinez qui vend des OGM aux indiens : Monsanto ! C’est fou ça non ?!

Je ne vais pas vous refaire un exposé de l’évolution des politiques agricoles de l’Inde, cet article le fait bien mieux que moi. Cependant, je voudrais quand même m’attarder sur le fait qu’il y a donc eu la révolution verte, qui a eu ses excès, et que donc maintenant les petits cultivateurs s’endettent de plus en plus pour pouvoir se procurer pesticides, insecticides, engrais et OGM. Du coup, ils deviennent totalement dépendants des firmes agroalimentaires. Les cultures sont passées d’un mode vivrier à la monoculture. De ce fait, au moindre aléa climatique, toute la production de la saison est foutue. Et comme, aux dernières nouvelles, les OGM, malgré leurs promesses, ne résistent pas au manque d’eau et aux maladies, de nombreux paysans se suicident de désespoir.

Voilà voilà, donc si vous venez en Inde attendez vous à manger des légumes, du riz, du blé, du coton, des piments, de la moutarde, des tomates, des pommes de terre, du colza etc. génétiquement modifiés.

comment j'ai joué mon hôtesse

Ca fait bien longtemps que je n'ai pas écrit dans ce blog. Mais la raison principale était que le voyage en Thailande nous ayant bien asséchées, nous étions un peu à court d'argent ces derniers temps. Nous avons donc, en compagnie de mes charmantes collocs, travaillé en tant qu'hôtesses d'accueil.
En gros, ici, si t'es blanche tu peux faire tout ce que tu veux tant au niveau de la figuration, que de l'accueil ou du service dans les soirées. On nous avait souvent proposé de faire des casting, et après avoir toujours repoussé à plus tard, nous avons enfin franchi le pas.

C'est donc dès poltron minet que nous nous sommes levées hier pour partir dans le sud de Bombay. Nous n'avions que peu d'indications : apportez vos talons et votre maquillage, c'est pour une "party". Plus le trajet avançait plus je me disais que j'allais finir à poil sur une estrade en train de présenter de quelconques objets ou dans un guet-apens avec d'autres filles où on allait nous vendre à des maisons closes etc.
En fait on s'est occupé de nous comme des princesses : descente vers le sud de bombay en taxi, petit café, prêt de tenues etc. Et tout ça tous frais payés bien entendu.
Il se trouve que la "party" était tout sobrement la cérémonie de lancement d'une entreprise, le club privada, dont le but était de louer aux "juste-très-riches" des yachts à la journée ou à la semaine. La cérémonie avait lieu dans l'hôtel Taj, c'est-à-dire l'hôtel le plus chic de tout Bombay.
Habillées en pseudo tahitiennes, notre rôle était d'accueillir la haute société de Bombay : "Good afternoon, welcome to club Privada", le tout avec une voix suave de cruche.
Après une soirée avec des trentenaires, j'innove encore dans le concept de soirée : la soirée ultra guindée. C'est une vraie caricature : les gens sont survoltés, à chaque rencontre c'est des effusions de joie (et même avec je te fais la bise mais je ne te touche pas les joues ! Finalement ça existe vraiment les gens comme ça) et surtout les gens, connus à 80%, se la pètent à fond. Particulièrement les acteurs de Bollywood, qui sont, certes adulés de toutes parts, mais aussi des espèces de gros lourds complètement imbus d'eux-mêmes.
J'ai l'air de faire ma fine bouche, mais je dois quand même reconnaitre que grâce à eux j'ai vécu 2 minutes dans la peau d'une star. Jackie Shoof (comment ça vous ne connaissez pas ?!) faisait une séance photo et d'un coup il a décidé que les hôtesses devaient se joindre à lui. J'ai donc fait face à un mur de photographes avec des flashs dans tous les sens. En exclu la photo parue dans la presse aujourd"hui (avec les autres acteurs : Ritesh Deshmukh, Bobby Doel, Puru Raj Kumar):


En plus de tout ce gratin, j'ai eu le droit au délicieux brunch proposé par la compagnie, des fleurs et puis bon c'était très bien payé (nous étions payées cinq fois plus que le salaire mensuel moyen d'un Indien pour la journée...). Je sais c'est honteux et complètement injuste. Surtout que c'était certe fatiguant, ça faisait mal au pieds, mais bon ça reste complètement correct comme boulot.

Normalement on remet ça la semaine prochaine.

mardi 20 novembre 2007

Stage Bombay

On ne sait jamais, je jette une bouteille à la mer :

Pour celles et ceux, qui par hasard, tomberaient sur mon blog en recherchant une stagiaire, ça tombe bien : Je recherche un stage de logistique pour 4-5 mois à Bombay à partir de février-mars.

Je peux envoyer mon CV à/aux l'interessé(e-s) sur demande sans aucun souci.

Merci !

dimanche 18 novembre 2007

Thailande ou back to the new millenium

Parce que ca faisait 3 jours que j'avais quitté mon ptit Clairon, elle me manquait déjà. J'ai donc pris un billet, ni une ni deux pour la Thailande, en compagnie de mes chères collocs, je nomme Owowo et Charolette. (en photos)



Avant de passser aux moments forts de ce séjour, je tiens à remettre les choses dans le contexte : La Thailande, c'était la découverte d'un nouveau pays, d'une nouvelle culture les plages et tout le tintouin, mais c'était aussi, pour nous pauvres frustrées, les retrouvailles avec le boeuf, les fast food, la cuisine francaise, le jambon etc. Ca fait quand même 4 mois qu'on en est privées. Ceci explique celà.


  1. Bangkok
L'arrivée à l'aéroport fut en soit assez étonnante : Hyper moderne, très grand et allez reconnaitre Clara parmi toutes ces petites thaï !Nous sommes arrivés le premier vendredi du mois, jour pour les thaïlandais de dépense de la paye du mois dernier. Comme au Cameroun, apparement ici les notions d'épargne ne sont pas vraiment acquises. "On a de l'argent, on le dépense !". C'est à des petits détails comme ça qu'on voit que la Thaïlande est un pays en développement, car à première vue, il n'y parait point. Bangkok est une ville très moderne, constituée principalement de Building, grandes artères etc... Les rues sont tout le temps très embouteillées (particulièrement ce fameux premier week-end du mois, puisque tout le monde était en mouvement pour faire marcher la CB).
On a commencé très fort au niveau de l'alimentation avec restau francais (chèvre et fois gras je vous aime), puis après on a enchainé rapidement sur Mc Do, Burger King, ravitaillement au Carrefour, pizzas au 4 fromages et autre mets divins introuvables en Inde.
Pour rester dans des considérations relativement ininteressantes, on a fait un shopping de folie dans le fameux marché de Cha Tu Jak, caverne d'Ali Baba de fringues trop belles et pas chères (paradis du faux également).
Bangkok ville de la dépravation : A peine arrivées de notre très prude Inde, nous avons été confrontées au quartier "chaud" de Bangkok, à savoir des putes, un quartier gay plus qu'animé (rappelons que l'homosexualité est interdite par la loi en Inde), re des putes et des boites absolument gigantesques avec des gens qui dansent collés-serrés (c'est quoi ces manières ?!).
Bangkok ville culturelle : Parce que je ne suis pas qu'une pouffe, nous avons été visité le grand palais de Bangkok, très beau et qui change des temples hindous : boudha, dorure, frioritures asiatiques de type cliché qu'on a de la Chine... On a aussi été sur le toit d'un des plus hauts immeubles de BKK pour voir Bangkok by night.



2. Changmai

Située au Nord de la Thailande cette ville est très réputée pour ses treks et ses paysages verdoyants.

La première journée a été consacrée à visiter la ville à bord de nos engins de l'enfer, j'ai nommé les bicyclettes. Après cette journée de pédalage éprouvante, nous avons bien sûr testé les fameux massages thais. C'est des massages tout habillé ou la masseuse te fait te contortionner dans tous les sens, mais qui reste complètement détendants/agréables. Pour tout dire j'ai même piqué un petit roupillon (ce qui a valu une claque à la masseuse parce que je révais que je lui tendais quelque chose. Mais en fait non, c'était un rêve).
Le soir, pour continuer dans notre tour gastronomique : rillettes et heineken dans un bar nommé le Paris, ambiance PMU de village assurée.
Le "trek" bien sûr... Il faut savoir que quand ils disent trek, c'est plus promenade pour troisième âge. 40 minutes de marche = 15 minutes de marche effective avec 3 pauses, visite d'un village de la tribu Mong = stands étalés dans un village désert présentant l'artisanat Mong ainsi que 3 autres groupes de touristes etc. Bref c'était vraiment un truc touristique mais quand même on a vu de jolies paysages, on a fait une ballade à dos d'éléphants (maltraités parait-il, j'ai honte, mais c'était bien ! il s'est bien vengé le bougre en me morvant dessus), fait du bamboo rafting (cf photo).


3. Koh Samet

Parce qu'aller en Thailande sans faire un plage paradisiaque c'est rater son voyage, nous sommes donc parties à Koh Samet petite île au Sud de Bangkok.
Bungalows sur la plage, sable fin comme du sel, farniente et noix de cocos tel était l'ambiance.
Le premier jour nous avons été sur une petite crique où l'eau était plus que transparente (oui oui c'est possible), le deuxième sur une plus grande plage digne d'un dépliant touristique. Du touriste tatoué à tous les coins de serviette et de la prostituée ou assimilé thai qui draguait du gros blanc dégueulasse à foison. Parce que oui quand même, le tourisme sexuel n'a pas l'air d'être qu'un mythe.

Un soir nous sommes sorties dans un bar sur la plage en face de notre guest house, et après avoir fait des parties de cartes endiablées avec le serveur, des parties de billard avec le DJ, nous avons décidé de faire un petit bain de minuit en compagnie de mes collocs (clara était au dodo). Résultat une bonne tranche de rigolade où au moment de sortir de l'eau, quelque peu dévêtues, nous avons du courir sur le sable en essayant tant bien que mal de retrouver nos affaires. Et tout ca devant les yeux ébahis d'un couple de touristes...


4. Le retour en Inde

Après ce merveilleux séjour (merci merci merci Clara), où j'ai pu également revoir Léa et Victor entre autre, il a bien fallu reprendre l'avion direction Bombay.
Au début ça fait bizarre, c'est crade, ça pue, les gens nous fixent sans détourner le regard etc. C'est vrai que la Thailande faisait de bonnes vacances, mais mine de rien j'étais bien contente de rentrer "chez moi", de retrouver nos bons vieux rickshaws, de dire bonjour aux 8 gardes à l'entrée de la résidence (dont 4 qui dorment), les boutiques qui n'ont JAMAIS de monnaie, les négociations acharnées pour chaque achat... Bref de retrouver l'ambiance si particulière à l'Inde et même à Bombay.
Bon petit à petit je déchante au niveau de la bouffe mais je suis quand même contente. Plus qu'à trouver un stage et je suis comblée.

PS : Si j'ai dit des bêtises Clara je te prie de me corriger.

gnark gnark

C'était juste pour vous faire baver d'envie ...

Bientôt en exclusivité mon voyage en Thailande !

mardi 30 octobre 2007

Clairon in India - 3 : Benares

C'est donc à Benares que nous sommes ensuite allées. Benares (ou Varanasi) est située au bord du Gange, c'est donc pour cela qu'elle revet un caractère sacré. En effet, faire ses ablutions dans le Gange lave de tous les péchés, ainsi la personne peut se libérer du cycle des renaissances. En gros la religion hindoue dit que ses fidèles se réincarneront jusqu'à atteindre le Moksha, c'est à dire de nombreuses fois. Si j'ai bien compris, plus ta vie est malsaine, plus tu te réincarnes et vise-versa, quand tu es Brahman (caste la plus élevée) tu es à la fin de ton cycle de réincarnation. Les sadhu vivent dans le seul but d'atteindre le Moksha, il y en a beaucoup à Benares.

La ville est principalement composée de ghât (marches amenant jusqu'au Gange) où, du matin au soir, on peut voir des indiens faire leurs ablutions, se laver, laver le linge etc. De même c'est aussi la piscine pour les nombreux bovins vivant à Benares.

Mais ce n'est pas tout, Benares est également très connue pour ses "burning ghât", c'est à dire les crémations au bord du Gange. Pendant la cérémonie, qui a lieu 24h/24, 7j/7, les hommes déposent le corps enroulé dans un linceul chatoyant sur les flammes où il est censé se transformer complètement en cendre. Les femmes ne sont pas acceptées car leurs pleurs empêchent l'âme du défunt de monter au nirvana. Car la crémation à Benares permet également de briser le cycle des réincarnations. Seules 5 groupes de personnes de sont pas brulés, car il peuvent déjà aller au paradis : les femmes enceintes, les brahmanes, les morts par morsure de cobra, les lépreux (?!) et les enfants de moins de 10 ans. Ceux-ci sont jetés directement dans le Gange sans être brulés (fleuve le plus pollué du monde).

Pour arreter un peu l'historique et en arriver un peu plus à nous, nos impressions et anecdotes, il est déjà bon de noter que nous étions dans une guest house/hôtel à recommander absolument : La shanti guest house : pour 75 roupies chacune (1€50) nous avions le droit à une chambre avec sdb tout à fait correcte, et des ballades le long du gange en bateau gratuites ! De plus la vue était vraiment folle.

Quelques anecdotes en vrac, car nous ne sommes restées que 3 jours mais ils ont été bien remplis :

  • Les crémations ne sont pas tristes, c'est solennel, mais les couleurs, la lumière de cette ville rende le spectacle serein. On sent que finalement, malgrè la perte d'un proche, la famille est heureuse de rendre service au défunt. En revanche, nous avons vu une femme dont la famille ne devait pas avoir suffisament d'argent pour acheter la quantité nécessaire de bois pour sa crémation. Du coup, son linceul avait brûlé et laissait apparaitre sa tête et ses jambes, le reste du corps étant calciné. De même, quand on se promène dans la rue, on voit beaucoup de brancards transportant des morts enveloppés, sauf qu'une fois c'était un enfant, porté par son père et là c'était très choquant !
  • Le soir, il y a des pooja (prières) destinées au fleuve très spectaculaires. Un grand moment de spiritualité.

  • J'ai été voir un astrologue, par curiosité, qui m'a bien arnaqué et qui m'a dit n'importe quoi tout en prenant un ton très solennel : par exemple il m'a prédit 4 enfants (quelle blague!).
  • On a enfin vu un fakir (bon il charmait vite fait les serpents, mais quand même)
  • Les gens sont hyper accueillants, ils nous font visiter la ville et puis forcément après ils nous emmènent dans leurs boutiques, mais au final ca reste sympa et on a pu faire de belles rencontres.
  • Clara s'est fait répété qu'elle avait une tête d'indienne (?!) et que nous ressemblions à des soeurs !!!
  • On a fait la rencontre de Sunil, un autochtone, qui nous a accueillis chez lui et où ses soeurs nous ont offert un repas et des bracelets. Vraiment ils étaient d'une gentillesse asez incroyable et ils étaient complètement désinteressés. Ils vivaient dans une minuscule maison à 5, mais tous les matins ils se réveillaient avec une vue à faire palir de jalousie le moindre agent immobilier.
  • Après nos déboires avec l'avion, nous avons du prendre le train pour rentrer à Bombay, c'est-à-dire 28h de train... Comme on a bien de la chance il a fallu qu'on tombe sur le compartiment avec la bande de potes qui avait décidé de profiter au mieux de ce voyage : ils ont donc picolé, parlé jusqu'à tard dans la nuit et puis surtout on était vraiment des animaux de zoo pour eux. On a donc vu un homme arriver avec sa caméra et qui nous a ordonné de nous mettre sous la lumière parce que bon quand même il voyait rien. 2 personnes sur la dizaine parlait un anglais approximatif, le reste c'était uniquement de l'hindie. Donc plusieurs fois, pendant que Clara m'abandonnait lachement pour dormir, j'ai eu le droit a une phrase en hindi en me regardant droit dans les yeux et tout le monde qui explose de rire après. Celà dit, ils étaient vraiment très gentils, ils m'ont offert 1000 thés, à manger et même m'ont invité à venir chez eux. Et en partant ils nous ont dit en nous serrant la main : "we never forget you" (pour les francophones : nous ne vous oublierons jamais)

lundi 29 octobre 2007

Clairon in India - 2 : Delhi et Agra

Après une "nuit" de deux heures nous prenons donc ce très cher avion direction Delhi. Après une courte attente a delhi et la rencontre de 2 canadiennes qui nous ont finalement suivi, nous prenonsle train pour Agra.
On s'endort et quand on se réveille notre siège s'est fait squatté par une harpie. Clara découvre donc la politesse indienne et le non-sens de la propriété : oui j'ai acheté un ticket pour avoir une place pour moi, mais bon à 4 au lieu de 3 ca passe sur un siège donc le voyage se fera à 4.
Arrivée au Taj Mahal, c'est pourtant la deuxième fois que je le vois, mais j'ai les mêmes frissons.
Bizarrement peu de touristes occidentaux, mais beaucoup d'indiens sur place. On a donc le droit de figurer sur les photos de famille de la moitié des visiteurs du Taj.

Le lendemain on a été dans le Main Bazaar à Delhi. C'est le coin à touristes mais également le coin des affaires en or où le pashmina coute 40 Roupies (80 centimes d'euros) ! On a bien rigolé devant l'étalage de kitscheries dans les magasins.

Clairon in India - 1 : la trans

La belle Clara est venue me rendre visite en Inde pour pouvoir continuer son road trip et le terminer en beauté. Sauf que c'était sans compter sur mon organisation pas forcément au top.

Résultat j'avais acheté tous les billets en faisant bien en sorte que tout s'enchaine au mieux... Mais on a raté le premier train... Donc pour pas pourrir tout le voyage on a été obligées de prendre un billet d'avion dont je tairais le prix tellement il me reste en travers de la gorge. Finalement ça nous a permis de passer une soirée à Bombay et pas n'importe laquelle puisque c'était l'apogée du festival de Durga.
Donc comme apparemment beaucoup de festival, ce jour-ci c'était le jour de l'immersion de la statue de la déesse Durga symbolisant l'éternité, la force et la victoire du bien contre le mal. Pour rajouter un peu d'émotions à la fête, on se rend compte que quelques personnes sont en trans. Après explications on comprend qu'elles sont possédées par cette déesse. Ce sont surtout des femmes mais il y a aussi un garçon. Ils ont du mal à se faire déposséder malgrè des coups et des gros pots d'eau dans la figure. C'est vraiment très impressionant, surtout quand une femme rentre soudainement en trans alors qu'elle a un bébé dans les bras qu'elle ne veut plus lacher.
Clara a pu ensuite rencontrer notre ami unijambiste qui avait l'air passablement drogué, elle a d'ailleurs eu un peu peur.

samedi 20 octobre 2007

Goa

Comment expliquer Goa ? Rien a dire si ce n'est que c'est un des paradis terrestre. Je vais tout de même tenter de retranscrire l'ambiance, puisque notre programme s'est résumé à plage, coktails, scooter et voilà !

Bon il est déjà bon de noter que contrairement à ce que tout le monde pensait, j'ai bronzé ! Et pas qu'un peu en plus. Genre on remarquait que j'avais bronzé c'était pas juste une couleur normale... Bon j'ai tendance à un peu m'appesantir sur le sujet car vous savez combien ca me tient à coeur, alors avec le caractère exceptionnel du fait...
A part ca j'ai retrouvé les sensations de mon bon scooter, une sensation de liberté folle*. D'autant plus qu'on reste quand même en Inde, donc sur le chemin j'ai pris un enfant en stop pour l'amener où il le désirait, on a croisé un troupeau de vaches et c'est donc en serrant les dents (elles ont quand même des grosses grosses cornes les friponnes) qu'on a zigzagué entre les bovins. Et puis ce sentiment de pouvoir tout faire... "On change de plage ?" " Ca marche"... Des vraies de vraies vacances.

Et pour ceux qui ne connaissent pas Goa, c'était le siège des hippies qui s'étaient posés là en rentrant de Katmandu et qui n'en sont jamais repartis. Jamais vu autant de vieux aux cheveux longs (dont un collector qui portait un maillot de bain en string --> connection avec la nature) qui fumaient des pétards et qui gagnent leurs pain en vendant de l'artisanat sur les marchés. Mais j'ai envie de dire que j'ai tendance à les comprendre (ca c'est à cause de mes copines babos du lycée qui se reconnaitront :) ) c'est tellement le paradis là-bas qu'on a pas envie d'en repartir.

* D'ailleurs Touillette ça m'a complètement rappelé nos années scooter et je crois que ca y est je comprends pourquoi tu aimais tant ça ! J'avoue c'est le bonheur d'être sur sa monture, cheveux au vent et une légère brise qui te rafraichit...

jeudi 18 octobre 2007

Kerala - Houseboat

Parce que le voyage a été placé sous le signe de la maladie, après Charlotte c'était à mon tour de chopper un rhume et de me taper un transport avec une bonne fièvre (en plus j'avais aussi un truc dégueu sur la jambe, pour la photo de l'horreur allez voir ici, j'ai peur de choquer les âmes sensible en la publiant ici). Et comme on est très malignes, on a réussi à louper notre arrêt et donc devoir tout se retaper dans l'autre sens...

Bref nous arrivons enfin à destination : le houseboat. Pour remettre dans le contexte (parce que là c'est un vrai foutoir je vous l'accorde), le Kerala est bien connu pour ses nombreux petits canaux le parcourant. Notamment Allepey, notre destination finale, appelée également la Venise indienne. Un des trucs à touriste, que nous avons bien entendu fait, est de partir pour une mini croisière d'un jour et une nuit sur un bateau fait de bambous et autres matériaux éxotiques, le houseboat.

Et là on arrive sur un truc immense que pour toutes les 3 avec 3 personnes à bord (le captain', le cuistot, et le "machiniste(?)" ) avec chambre, salle de bain, salle à manger ouverte sur la mer etc. Après une petite sieste au soleil et un repas succulent en compagnie d'une chèvre funky, nous admirons la rive : Femmes faisant leurs linges dans le canal, gens se douchant, chèvres et vaches attachées, homme triant le poisson juste pêché, tout ça sur un fond de clapotis des vagues sur le bateau...


Et puis il est temps de rentrer. Un peu tristes de partir on ne savait pas ce qui nous attendait à Bombay : un voyage à Goa, une soirée à la fashion week, encore de nouveaux collocataires à poil ou plumes... bref que de péripéties à venir bientôt (ouais je suis une pro du teasing)

Kerala - Varkala

Encore un peu de bus gouvernemental et un train pour se diriger vers Varkala, la station balnéaire du Kerala. Trajet mouvementé puisque Charlotte avait 40°C de fièvre (prochainement les malheurs de Charlotte, ca vaut un post).
On arrive dans notre guesthouse (Johnny cool) où on rencontre le gars qui la tient. Un dreadeux (non non c'était pas fait exprès du tout, je vois pas pourquoi vous pensez à ça...) très sympa, très cool. On s'installe dans cet endroit paradisiaque et pendant que Charlotte agonise dans sa chambre, nous nous installons sur la terrase avec Aurélie pour boire un petit thé. C'est ça le bonheur (pas pour Charlotte bien sûr).

Après la journée a principalement consisté à faire les crèpes au soleil (bon en ft non on a très rapidement pris l'option parasol tellement il faisait chaud), boire des coups face à la mer et manger. En effet Varkal est situé sur une falaise et la "côte"/cliff est remplie de magasins tibétains et de restos conçus pour profiter du paysage.
Charlotte nous a finalement rejoint pour le soir boire des cocktails dans "the place to be", le funky art café. La c'était pas encore la saison donc "the place to be" était relativement morte, mais bon quand même !




Idem pour le lendemain, même programme avec, le soir, dégustation d'un merveilleux poisson au restau "Dolphin Bay".
Ah si, j'allais oublier : Ici c'est vraiment coooool, donc normal si les serveurs en passant prennent un truc dans ton assiette avec leurs doigts pour manger un morceau, ou si un serveur passe toute la soirée avec 2 jumelles blondes puis finalement s'approche de ta table avec un joint dans la main (dur dur le travail).

Voilà, après avoir passé une bonne heure a imaginer qu'on lachait tout pour rester vivre ici, on a du continuer notre voyage... Mais bon ce petit rêve éveillé était bien agréable ma foi.




photos